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 Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii]

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Leandra Shankar
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MessageSujet: Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii]   Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii] EmptyMar 15 Sep - 21:04


Un faux pas, un de trop.
Faudrait pas tomber de haut.
Tu détruis tout ce que aimes.
Je détruis ce que tu sèmes.


Lealvin
Devant le miroir de la salle de bain, je m'observais attentivement, me demandant si j'avais mis trop de gloss, pas assez de khôl. Devais-je souligner d'avantage mon regard sombre, ou mettre en avant mes lèvres ? Rhaaaaa, c'était pour ça que je détestais le maquillage. Et prendre soin de moi. Pourquoi fallait-il que les humains se prennent autant le chou ? Passant mes doigts dans mes cheveux, essayant de leur donner plus de volume, ou un peu moins, je ne savais pas trop, je me tournai un peu sur la droite, un peu sur la gauche, m'observant, ne me trouvant pas assez jolie. Ca ne m'arrivait pas souvent -essentiellement parce que généralement je me contrefichais pas mal de mon apparence- mais là, le reflet que je voyais dans le miroir ne me plaisait pas. Et si ça ne ME plaisait pas, comment est-ce que ça pourrait LUI plaire ?

Après ma tête, j'attaquais ma garde robe. Robe courte ? Sexy mais vulgaire. Robe longue ? Ca faisait cocktail dinatoire, c'était trop flag. Pantalon moulant ? Trop formel. Les fringues s'accumulaient sur mon lit alors que les minutes passaient. Je finis par opter pour une robe à volants plus légère mais qui me mettait plus ou moins en valeur... même si je n'étais toujours pas assez convaincue. Comment allait-il me trouver ? Trop négligée ? Trop coquette ? Insignifiante ? C'était insupportable de se torturer l'esprit comme ça !

Stressée, presqu'angoissée, je retournais dans la cuisine avec la ferme idée de me faire une tisane pour me calmer. Du caaaaalme Lea, il te connait bien, il sait déjà ce que tu vaux. Oui, c'était vrai. Mais il ne m'avait jamais vue autrement que comme un chaton abandonné qu'il avait recueilli... Je voulais briser cette image. Lui montrer que moi aussi, j'étais désirable, j'étais une femme, j'étais plus qu'un animal dont il fallait prendre soin. Que ce n'était pas son affection que je voulais, c'était plus. Il avait accepté de m'accompagner à une exposition dans les jardins d'Edendale, merveilleuse excuse pour passer un peu de temps seule avec lui. J'avais hâte, mais il fallait que je sois fin prête, que je ne me laisse pas avoir par les pièges de la terrible Friendzone. Je ne voulais pas de ses sentiments paternalistes à deux balles, Nolan Cassidy ne m'aurait plus jamais avec ça.

Le mode vibreur de mon téléphone me sortit de ma contemplation silencieuse de l'eau bouillante à travers la bouilloire transparente. Tendant le bras pour récupérer mon portable, j'appuyais sur le bouton pour allumer l'écran, et mon pouls s'accéléra en voyant « Nolan » s'afficher. Le cœur battant, je débloquai l'appareil avec mon code confidentiel, ouvrant son message avec un mélange d'excitation et d'appréhension. On devait se retrouver dans moins d'une heure maintenant.

Et en moins de 5 secondes, je sentis le cœur dégringoler jusqu'à mon estomac. Mes yeux parcourent  une nouvelle fois le message alors que déjà je pinçai les lèvres, signe manifeste d'un énervement que j'essayais tant bien que mal de contenir. Une seconde, deux secondes, trois... Ah bah non trop tard, ma main s'était déjà emparée du téléphone pour l'envoyer valdinguer à travers le salon. Connard.

Manifestement en pétard, j'interrompis le travail de la bouilloire, songeant qu'une tisane ne pouvait plus grand chose pour moi. Essayant de me sortir ses mots de la tête, j'envoyai valdinguer mes chaussures à talons grâce à deux petits coups de pieds adroits. Je suivis la trajectoire des chaussures, s'envolant d'abord pour aller s'échouer lamentablement non sans avoir rebondi contre un mur. Je vais devoir annuler. Désolé. Quelques soucis avec Rubens. Je t'appelle demain.
Rubens par ci, Rubens par là, Cora par ici, Cora par là bas. Y en avait que pour ces deux putains de gosses. Ils avaient quel age, ces deux là ? Pas assez grands pour ce prendre en main tous seuls ? Non, fallait qu'il monopolisent leur putain de père ? L'envie de sortir de là de régler à coup de lattes dans sa gueule les « quelques soucis avec Rubens » monta en quelque seconde, engloutissant le peu de calme qui me restait. Connard. Enfoiré de père de merde. Comme si moi, MOI, je n'avais pas besoin de lui. Qu'est-ce qu'il lui fallait à celui là ? Et c'était quoi son souci à ce môme attardé pour toujours autant monopoliser son père ?

Frémissante de rage, je me roulai en boule dans le fauteuil le plus large que nous avions... Celui où Alvin avait la sale habitude de jouer de la musique en chantant faux, mais aucun risque de me faire déloger : mon cher colocataire avait visiblement décidé de déserter l'appartement. Pile poil lorsque je n'aurais besoin de ses conseils, de son soutien, de le faire chier pour évacuer l'énervement, de le torturer pour rétablir la bonne humeur... bref le quotidien des meilleurs amis. Mais lui, il disparaissait. Pour des conneries, en plus, j'en étais sûre. Ca me faisait encore plus enrager, et sans m'en rendre compte, j'en étais déjà à enfoncer mes ongles -soigneusement peints pour les beaux yeux de Nolan- dans mes cuisses dénudées : dans cette position, la robe remontait sans effort jusqu'à ma taille.

Fermant les yeux, j'essayai de me concentrer sur ma respiration. Calme toi Lea. Calme toi. Ce n'est pas grave. Tu es plus forte que ça. Tu...
Le bruit de clefs tournant dans la serrure me sortit de ma pseudo-méditation. Rouvrant les yeux, je dardai un regard peu accueillant vers l'entrée, accueillant l'arrivant -que je devinais sans peine être Alvin- avec des yeux revolvers, comme s'il s'agissait d'un intrus dans MA demeure. C'était presque le cas : à trop déserter les lieux, j'avais fini par me persuader que l'endroit m'appartenait à moi, et rien qu'à moi. La mauvaise foi aidait dans ce genre de cas.

Alors que la silhouette familière d'Alvin défilait devant moi, mon regard ne s'adoucit pas, la moue de ma bouche se durcit un peu. Je me retenais clairement de lui cracher tout mon venin à la gueule, sinon il serait déjà en train de se désintégrer. Je savais me faire velours, mais je savais tout aussi bien me faire acide citrique.

« Tiens. T'habites encore ici toi ? J'avais fini par croire que t'avais déménagé une nuit sans laisser de mot »

fis-je remarquer, zappant les formalités de politesse, ne cachant pas une seule seconde le ton acerbe, amer, presque corrosif, qui trahissait mon humeur de chien. Alvin m'avait déjà vu énervée, il n'allait pas mettre très longtemps à réaliser que là, j'étais à la limite de l'éruption. Ce n'était pas Pompéi ou Herculaneum en termes de menace, c'était l'Atlantide. L'annihilation complète. A ce stade mon cerveau fumait presque, et la raison s'était déjà faite la malle. Sinon, elle m'aurait soufflé à l'oreille que j'exagérais un peu : après tout, Alvin ne m'appartenait pas, il faisait ce qu'il voulait de sa vie et de ses journées. Certes. Mais fallait pas être en coloc avec moi. Et le premier qui fait remarquer que c'est moi qui me suis imposée chez lui, je lui enfonce mon poing si profondément dans la gueule qu'il remontera le long de l’œsophage jusqu'à l'estomac. Et ça n'fera pas du bien.

«T'aurais pu sonner, histoire de t'annoncer »

Et je t'aurais dit d'aller te faire foutre. Bien profondément. Non parce que entre le connard obnubilé par ses gosses, et celui obsédé par... je ne savais même pas quoi, ça commençait à bien faire.


Dernière édition par Leandra Shankar le Dim 18 Oct - 19:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii]   Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii] EmptyDim 20 Sep - 0:23


Nous voila dévoilé où ça va tout ça

Leandra & Alvin.
" Y a des fois, comme ça, y a pas assez de pierre. " - Forrest Gump
C'est la vie, cui cui. Alvin était plutôt porté sur des chansons sinistres, cyniques ou agaçante mais ces derniers jours il tournait à plein régime aux airs niais. Il avait explosé la tronche de Cathleen, et bien en plus. Elle avait failli crever dans ses bras, ah, rien que de revoir sa sale tronche orangée, rien que de repenser au moment où elle agonisait, c'était tellement jouissif. Dans. ta. Face. La cath ! Dans ta face, dans ta face, oh oh oh, dans ta faceuuuuh. Et le meilleur ce n'était pas simplement cet état d'euphorie dû à la presque mort de Cathleen, oh non y avait mieux. Y avait Kleve. Son corps musclé contre le sien – moins musclé mais tellement appétissant -  ses râles, ses soupirs et ses marques partout sur son corps, dans son corps… ah Alvin en perdait la tête, il la perdait tellement qu'il était incapable de raconter ce qu'il avait fait depuis que Kleve était passé le voir. Il se repassait la scène en boucle, usant et usant le souvenir à force d'y repenser ; l'enjolivant un peu, se dépassant pour récupérer une capsule de souvenir juste pour le garder au frais. Et après ça il jure qu'il n'est pas amoureux.. mais passons sur ce détail, Alvin était heureux et ça, ça le changeait.

Aussi quand après une énième journée à rêvasser il rentra chez eux, Alvin s'attendait à trouver une Lea fidèle à elle-même. Une Lea commode qui allait le laisser rêver, peut-être allait-elle parler et lui allait hocher la tête. Il était bien décidé à partager tout ces souvenirs avec elle mais pas tout de suite, quelque chose le retenait. C'était encore trop frais, trop intime et trop précieux. Cathleen il pourrait en faire étalage mais Kleve c'était autre chose, il voulait le garder rien que pour lui jusqu'aux souvenirs, c'était son Kleve, leur moment.

Il tourna la clef dans la serrure, prêt à attaquer une agréable et tranquille soirée ; monta les escaliers, saluant même la voisine qui l'ignora en reniflant de dédain et, enfin, entra. Le « salut » meurt sur ses lèvres, son manteau est encore sur ses épaules et il n'a pas posé ses clefs dans la soucoupe à clefs qu'ils ont récupéré chez Miss J'ignore-les-bonsoir qu'elle lui saute à la gorge.

Okay.
Ambiance.

Il était bien, vraiment bien, mais alors vraiment vraiment bien en ce moment. Et elle, la râleuse, même pas foutu d'apprécier ça l'envoyait valdinguer ? Il note la tenue, le vernis, madame a fait sa coquette. Il remarque le téléphone qui se meurt dans un coin de la pièce. Ah. Y en a une qui n'a pas pécho ce soir.

Roh ça va la frustrée tu te calmes !

C'était petit et très bas mais il s'en foutait. Clairement Leandra était dans une de ces phases colérique à faire passer un tsunami pour une vaguelette, il reconnaissait entre milles cet éclat dans ces yeux qui annonçait l'orage à venir mais à dire vrai, à vivre avec elle, à la cotoyer depuis aussi longtemps, il était à même de déceler ses émotions rien qu'à sa position ou à l'intonation de sa voix Désolé ma chère, tu n'as plus de mystère. Il sait qu'il devrait l'ignorer et s'enfermer dans sa chambre, ou bien quitter prestement l'appartement pour un autre plus confortable. Il le sait mais il n'en fait rien. Ce n'est pas uniquement parce qu'elle est injuste qu'il reste dans le salon, ce n'est pas non plus parce qu'elle est désagréable et qu'il se sent le besoin de se justifier, oh non, c'est juste qu'en deux phrases elle vient de lui exploser sa bulle de bonheur ! BAM ! La belle bulle rose éclate, finit les rêveries sur Kleve, finit les rires sur Cathleen ! La mélodie du bonheur est débranchée par une vieille fille qui adore le faire revenir sur Terre.

Je déteste qu'on me gache mon groove.
Et elle le sait, elle le fait même exprès.

Aussi Alvin traverse la pièce d'un pas vif sans plus s'attarder sur elle, d'ailleurs il ne lui répond ni d'un son ni d'un regard. Cause toujours tu m'intéresse, parle à main et autres joyeuses expressions humaines. Il récupère le téléphone, le déverrouiller n'est pas bien compliqué, il sait son code, elle sait le sien, parce que oui ici la notion de vie privée n'existe pas. D'ailleurs elle n'existe pas dans tout l'immeuble et dans ceux d'à côté, faut pas faire de jaloux. Bref, Alvin viole l'intimité de Leandra parce qu'il en a le droit – fallait pas le chercher – et trouve la preuve recherchée : ah oui en effet, elle s'est bien fait jeter.

Je vais devoir annuler. Désolé. Quelques soucis avec Rubens. Je t'appelle demain.  , parodia t-il d'une voix caverneuse, un peu robotique, qui ne ressemblait pas du tout à celle de Nolan Cassidy.  Tu parles d'une excuse bidon ! Son fils il a vingt-ans ! Il veut pas te voir c'est tout. Enfonce bien le couteau dans la plaie Alvin, enfonce le pour te venger et parce qu'il était lancé, que rien ne pouvait l'arrêter, ce sympathique colocataire repartit de plus belle.  Il a dû sentir que t'étais désespérée, ça s'voit à tes fringues.

Il savait qu'il allait trop loin mais fallait pas le chercher, fallait pas gâcher son moment à lui. C'était marrant quand il y pensait, comment c'était différent avec elle. Son affection pour Leandra et le respect qu'il avait pour elle était tel qu'il pouvait tout se permettre, vraiment tout. Là où avec d'autres il se la serait probablement fermé, avec elle il jouait franc-jeu. Sa colère n'avait pas de limite, elle montait crescendo et ne s'arrêtera que quand la frustration de ne plus rêver éveillé cessera d'être. L'Amitié avec un grand A c'est de ne jamais avoir de limite, même dans les disputes, définition copyright d'Alvin Caj Ford.

Désolé de pas t'avoir baby-sitter, j'étais avec Kleve.

Alvin s'était rapproché du fauteuil où il avait apposé ses mains sur les accoudoirs. Penché vers elle il arborait un sourire de vainqueur qui n'aurait pas dépareiller à une finale de water-polo. C'était pas le moment de me chercher, vraiment pas aussi je vais prendre tout mon temps, je vais former les lettres sur mes lèvres et t'avouer la vérité. Et j'espère que ça va te foutre en rogne, que ça va bien t'énerver.

Lui, il ne m'accueille pas en me passant ses nerfs sur moi. On s'passe autre chose sur le corps et il en redemande.

Mytho, tous des mythos.



.


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MessageSujet: Re: Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii]   Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii] EmptyLun 21 Sep - 19:44


Un faux pas, un de trop.
Faudrait pas tomber de haut.
Tu détruis tout ce que aimes.
Je détruis ce que tu sèmes.


Lealvin
L’accueil d’Alvin dans son propre appart –qui était aussi le mien soit dit en passant- s’apparentait à une douche glacée. J’aurais planqué le seau d’eau gelé sur la porte, prêt à se déverser sur lui dès son entrée, que ça aurait été probablement plus chaleureux. Ce fut plutôt de bonne guerre lorsqu’il m’envoya sur les roses, mais pas de bol pour lui, je n’étais pas disposée à faire preuve de justice ou de compréhension. Parce que certes, je l’avais accueilli comme une sous-merde, mais il avait qu’à pointer le bout de son nez plus souvent ce lâcheur !

Bon, là où j’avais sacrément mal calculé mon coup, c’était qu’Alvin était TRES doué pour trouver le point douloureux. Particulièrement avec moi en fait… C’toujours pareil quand on passe trop de temps avec quelqu’un : on finit tellement pas le connaître par cœur que cela devient un jeu d’enfant d’appuyer là où ça fait mal. Difficile de savoir s’il était particulièrement malin ou s’il avait juste tapé dans le mille par chance, mais ses premiers mots à mon égard tombaient à pique.

« Qui est frustré ? »

Grommelai-je, confirmant ses dires plus qu’autre chose. Réalisant quand j’étais véritablement en train de maltraiter mes cuisses, je m’efforçai de détendre mes doigts et mes mains, les ramenant bien à plat sur mon ventre. Voilà, gentils les ongles, et pas bouger. Bon, me connaissant, dans 5 minutes à peine mes mains allaient valdinguer en coups de poings meurtriers, mais fallait pas trop m’en demander. Surtout aujourd’hui, là, maintenant. Mes yeux furibonds suivaient Alvin comme pour s’assurer qu’il n’allait pas faire quelque chose qui allait me déplaire… Même si je savais pertinemment qu’il allait FORCEMENT faire quelque chose pour me déplaire. Fallait pas être devin pour ça. A part se faire pardonner en me faisant un gros et long très long câlin, il ne pouvait RIEN faire d’acceptable, et le connaissant, c’était pas l’option pour laquelle il allait opter. Je me préparais donc à tout moment à exploser.

Il se mit à m’ignorer, ce qui ne fit que m’énerver d’avantage –bon s’il m’avait parlé, ça m’aurait énervée aussi ceci dit. Mais lorsque je le vis se pencher sur mon téléphone, je me crispai d’avantage. Je n’avais pas la moindre envie qu’il voit ce message ! J’aurais du le supprimer… Et BIEN ENTENDU, c’était toujours lorsque ça ne m’arrangeait pas que mon portable décidait de faire preuve de résistance ! En général, après un tel vol plané, il refusait de s’allumer. Mais comme pour se venger de ma violence, le voilà qui coopérait bien gentiment avec Alvin, lui confiant tous mes secrets.

« Repose ce téléphone Alvin »

Ordonnai-je, haussant la voix, tout en sachant qu’il ne le ferait pas. Non mais franchement, pourquoi est-ce que je gâchais encore ma salive alors que je savais D’AVANCE ce qu’il allait faire ? C’était navrant. J’étais navrante. Il était navrant. Le texto que j’avais un moment espéré oublier fit sa réapparition, avec pour merveilleux interprète Alvin et son imitation nulle à chier. Qu’importe que la copie ne soit pas crédible au fond, je n’avais pas la moindre envie de l’entendre à nouveau ce soir. Ou… jamais en fait.

« Ferme la, ta voix est encore plus horripilante que d'habitude »

Rugis-je, me redressant un peu mais sans quitter mon fauteuil. Je n’allais pas me lever pour les beaux yeux de cette enflure. Enflure qui avait visiblement perdu son option « mute », le voilà qui se remettait à cracher son venin comme s’il l’avait exprès contenu pendant une semaine juste pour moi –trop aimable. Je dus mettre à profite toute mon énergie pour conserver mon calme alors qu’il me narguait avec des commentaires qui, il le savait, sonnaient beaucoup trop justes à mes oreilles.

« Si son gosse te ressemble au même âge crois moi, il vaut mieux que son père s'occupe de son cas. Personne n'a besoin d'un deuxième merdeux comme toi sur terre. Ou ailleurs d’ailleurs »

J’essayais d’égaler sa répartie, mais ça ne marchait pas, tout simplement parce que j’étais un fauve blessé, et qu’il était la gazelle sautillante qui me narguait. Je pouvais bien lui balancer tout l’acide que j’avais en stock, j’allais probablement avoir du mal à le rendre aussi misérable que je me sentais. Pourtant il fallait que j’essaye. Pas tellement parce que ça me plaisait de le voir en sale état, mais parce que si je le laissais sévir, il était capable de m’achever, je le savais.

« Je m'en tape de ton avis, t'as des gouts de merde tout le monde le sait »

Répliquai-je du tac au tac. A défaut d’avoir des flèches à lui planter dans le cœur, j’avais toujours ma répartie. Balancer de la merde, c’était toujours mieux que le silence. Qui ne dit mot consent, et il était hors de question que je consente à ces saloperies. J’eus une pensée d’excuse pour Kleve, qui n’entrait clairement pas du tout dans la caégorie « goût de merde » mais marquer un peu le coup fallait bien mentir un peu.

Quelques minutes après à peine, et il était au dessus de moi, comme s’il cherchait vraiment les noises, ou le coup de boule. Il en avait fait du chemin le Alvin timoré et coincé, pour sûr, il était maintenant friand de danger –suffisamment pour s’exposer à mon courroux.  Je posai un regard glacial sur lui, le défiant d’ouvrir à nouveau son clape-merde pour m’asperger de sa médisance presque gratuite. Un défi qu’il ne mit pas longtemps à relever, me révélant les raisons de son absence. Je me mordis la lèvre, me retenant de lui cracher à la gueule. Kleve. La raison c’était Kleve. Difficile de dire si ce qui brûlait lentement en moi était une forme de jalousie ou juste une envie saisissante de le transformer en torche humaine… Mais clairement, j’avais très envie de l’éventrer. Mon meilleur ami ne pouvait pas être auprès de moi pour me soutenir parce qu’il était avec MON ami qui était censé DETESTER ce cloporte d’Alvin ?

Sans même m’en rendre compte,  ma main droite avait quitté ma cuisse, s’était saisie avec la vivacité d’un ninja  de sa machoire. Mes ongles, pas seulement vernis, mais également aiguisés, s’enfoncèrent dans ses joue sans aucune retenue. Je serrai, encore, encore un peu plus… Ouh, ça allait lisser de jolies traces ça. Encore un peu plus, et ça allait se mettre à saigner. Je voyais déjà quelques microscopiques gouttes de sang perler. Sa peau est si sensible… On dirait celle d’un bébé. Mon air mi-boudeur mi-agressif s’était quelque peu effacé, j’avais presqu’un rictus sur les lèvres, comme si je reprenais pied à ce simple contact quelque peu… incisif.

« Tu fais ce que tu veux de ta pathétique vie, Caj »

Ca faisait un sacré paquet de temps que je ne l’avais pas appelé ainsi. A mes yeux, Caj était une autre personne. L’être pitoyable que j’avais ramassé et élevé pour en faire Alvin. Un être méprisable que je n’estimais pas du tout, un prénom que j’aimais siffler avec dédain.
Lâchant sa mâchoire, je réalisai enfin que j’avais un peu trop serré : ma main était figée, presque crampée. Ne voulant pas le laisser voir que je tremblais un peu, je la ramenai vers moi, passant le bout de mes ongles sur le bout de ma langue pour en ôter les perlettes de sang.

Mais ça ne sembla pas l’arrêter, bien au contraire. A croire que ce type là, son huile de moteur, c’était les vacheries. Levant les yeux au ciel, je tirai la langue, grimaçant, mimant l’air de quelqu’un ayant envie de vomir. Je ne savais pas trop où il voulait en venir avec ses conneries, mais je ne comptais pas rentrer dans son jeu. A la place, j’haussai un sourcil moqueur dans sa direction. J’étais toujours foutrement en colère, à 2 doigts d’exploser, mais l’envie de me foutre de sa gueule était plus forte pour le moment.

« Et alors ? Ça fait quoi de passer APRÈS la pouffiasse des Adetirs ? Pas trop l'impression de ramasser ses déchets ? »

J’étais encore une fois désolée pour Kleve qui en prenait pour son grade, mais le besoin d’attaquer Alvin était presque vital à ce stade, et tout ce qu’il me donnait, c’était ses histoires avec Kleve. Si c’était ce qui le maintenait sur son petit nuage, alors j’allais crever, déchiqueter, pulvériser ce nuage. J’étais en revanche moins désolée pour la pouffiasse en question, aka Cathleen.

Ramenant ma jambe contre moi, je fis preuve de ma plus belle souplesse pour poser mon pied sur le ventre d’Alvin, et pousser jusqu’à le faire reculer, me libérant ainsi de sa prison corporelle.  Me levant d’un bond, lui donnant un coup d’épaule pour le dégager de mon chemin au passage, je fis quelque pas, avant de me retourner vers lui, un air mauvais sur le visage.

« Tu me diras…. C’est un beau retour aux sources. J’ai toujours su que tu étais fait pour être éboueur »

J’espérais qu’évoquer ce passage peu glorieux de sa vie aurait l’effet escompté : lui bousiller son insupportable bonne humeur comme il l’avait fait. Remuer le couteau dans une plaie jamais refermée. Alvin était orgueilleux, il avait mal vécu cet épisode où il n’était qu’un moins que rien. Et là, je n’avais qu’une envie : raviver ces mauvais souvenirs, planter le pieu au bon endroit, bien profondément.
Tendant le bras, je lui arrachai mon portable des mains, pour l’envoyer valdinguer une 2eme fois contre le mur. Je me fichais pas mal qu’Alvin aille le récupérer, il avait déjà vu ce que je voulais cacher. Là, c’était juste pour le plaisir de se défouler un peu. Et de punir ce connard de portable qui m’avait trahie. J’avais bien envie de faire pareil avec Alvin, mais je doutais qu’il soit aussi aerodynamique.

« Maintenant si tu veux pas retrouver ta jolie collection d'instruments de musique brûlée jusqu'à la dernière sciure la prochaine fois que tu daignes te pointer à l'appart, lâche moi la grappe, et retournes faire ce que tu sais faire de mieux : être parfaitement inutile et lécher le cul de ton patron Trag, ça te changera de celui de Kleve »

Ah, je cédai à la vulgarité. Je n’étais pas fière, mais franchement, là, il me gonflait. Pire que ça, il me donnait des envies de meurtres. Je crevais d’envie de me saisir de sa tête et d’enfoncer mes doigts dans ses orbites pour lui arracher les yeux, pour lui rappeler de ne plus JAMAIS m’abandonner comme il l’avait fait, mais ma fierté m’en empêchait. Pas de lui arracher les globes oculaires hein,  de lui révéler POURQUOI il allait passer le reste de sa vie aveugle. Et peut être eunuque, aussi, s’il continuait sur cette voie.
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MessageSujet: Re: Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii]   Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii] EmptySam 3 Oct - 16:33


Nous voila dévoilé où ça va tout ça

Leandra & Alvin.
" Y a des fois, comme ça, y a pas assez de pierre. " - Forrest Gump
Il insistait, insistait, encore et encore plus pour lui faire du mal et cela semblait porter ses fruits. Ah, qu'il est merveilleux de connaître une personne suffisamment pour savoir les bons mots pour la détruire. Alvin prenait de l'orgueil, se sentait supérieur, bien en place, à la dominer de la sorte : boucle la Leandra, je n'ai pas à subir tes sauts d'humeurs.  La position de dominant, ce regard fier, le sourire carnassier, tout en lui respirait l'atrien fort qu'il était devenu. Grâce à toi, ma belle, tout ça grâce à toi. Avant toi je n'étais rien, tu m'as formé, un brin à ton image, tu m'as fais grandir et tu en subis les conséquences. Belles conséquences.

Ça c'était ses vagues pensées avant qu'elle ne déraille, avant qu'elle enclenche le bouton « lynchage » et qu'Alvin se reprenne en pleine figure ce qu'il n'a jamais accepté. Une avalanche de mots, de piques, qui mis bout à bout le faisait dépasser le simple stade de la crispation pour entrer dans celui de la rage brute. Kleve n'était pas de la « merde », il n'avait pas à discuter ses choix et la « merde » est ton meilleur ami, garce ! Offensé dans son amour propre, dans ses choix, il se sentait bouffé par un sentiment de possessivité maladive. Ne t'en prend pas à lui. Ne l'évoque même pas. Kleve est sa propriété, il est son nouveau trésor, une chose précieuse qu'il est prêt à défendre bec et ongles. Elle peut l'insulter lui, ça lui glisse dessus, cela le vexe mais cela ne l'atteint pas dans sa chair. Kleve c'est autre chose, cela se joue à un niveau sur lequel il n'a pas d'emprise.

Il s'apprêtait à vendre son âme, à le défendre, le flot de mots s'engouffrait en lui, dévoilant l'étendue de ses sentiments à elle qui ne l'a jamais connu aimant. Prêt à confesser ses sombres envies qu'il n'a avoué à personne, pas même à lui-même. Mais les griffes de Leandra s'empare de son visage, la garce s'accroche, enfonce ses ongles et seul l'orgueil le fait tenir. La douleur s'infiltre en lui, se répand, tuant l'envie de parler de Kleve pour la remplacer par le désir d'anéantir Lea. Lui faire autant de mal qu'elle lui en fait. Il peut aimer la souffrance mais pas celle-là, oh il en a connu que des humains ne goûtent pendant toute une vie mais celle-là il l'a répudie. Ne me touche pas. Ne me blesse pas.

Caj

Alvin pâlit. Le dégoût monte à ses lèvres d'être si mal nommé. Je ne suis plus cet atrien. Je ne suis plus cet être inférieur qui rampait devant toutes formes d'autorité, incapable de s'affirmer, incapable de prendre sa vie à bras le corps. Le pauvre mec qui s'est fait enrôler, le pauvre type qui a lâchement abandonné celle qu'il aimait. Paraît qu'elle est morte, il s'est contenté de ça : paraît qu'elle est morte. Il n'a jamais été vérifier, ça semblait plus confortable que d'affronter la réalité. Voilà ce que j'étais : un atrien mort. Un être dans la masse, inutile. Un pauvre rouage interchangeable.

Caj est mort. Je l'ai tué en devant Alvin.

Sa main fait pression sur son visage, la douleur ne s'arrête pas alors qu'il fulmine. Cathleen l'a fait haïr ces moments où l'autre impose ses coups sur lui, la fait détester ce sentiment qu'il perd pied à cause d'un physique peu imposant. Je me sens Caj. Ce n'est pas la première fois qu'elle est violente avec lui mais couplé au prénom, la douche est froide et l'envie de lui broyer la main est grande. Reprendre l'avantage, gagner de l'ascendance, la battre, enfin, la battre à ce petit jeu du dominant et du dominé. Mais elle le rejeta avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, comme un détritus elle le lâcha. Il saigne, sa langue se glisse entre ses lèvres pour goûter l'amertume. Un jour je pourrais te tuer, juste pour te prouver que je ne suis plus l'atrien que tu as connus.

Caj. La garce.

La putain continue, ramenant sur le tapis Cathleen. Il n'a fait que divertir Kleve qui s'était lassé ce soir-là de l'autre atrienne. Il n'a pas revu Kleve depuis ; il n'a pas eu un seul contact avec lui. Pourtant, c'est pas faute d'avoir demandé, pourtant c'est pas faute de se chercher. Pas un mot, un signe, rien. L'atrien a fait son affaire et s'en est allé. Oh la garce elle arrive à me faire douter de Kleve ! Le doute s'installe, le dégoût, l'image de Kleve mêlé à Cathleen, retourné dans ses draps. Lui, Alvin, il ressemble à l'ex compagnon de Kleve, et il était ivre, et malheureux, ce soir-là. Quelques rires plus tard il lui sautait dessus. Un sombre puzzle se forme dans l'esprit d'Alvin, au point qu'il n'en sent plus la douleur. Elle le repousse, plusieurs fois, il ne réagit pas. Divertissement, t'es un divertissement entre deux coucheries avec Cathleen.

Non.

Elle ne va pas me gâcher ça. Première fois depuis longtemps que je me sens heureux, elle ne va pas me gâcher ça la garce ! Il la suit du regard la mâchoire brûlante et crispée, le portable vole mais il s'en fout, il ne regarde qu'elle. Tu n'as pas le droit de me gâcher ça. Elle termine en beauté en soulignant combien il ne fait qu'obéir. Anastasiar ordonne, j'obéis. Kleve me veut, je me donne. La putain du Secteur porte mon visage. Mais Alvin n'est plus quelqu'un d'influençable. Grâce à toi ma toute belle, je ne le suis plus. Tu m'as appris à m'imposer, à m'exprimer et je le fais nos armes. Aussi il se rapprocha de Leandra du plus rapidement qu'il pu et sans une seule hésitation, l'attrapa à la gorge. Sans un instant de répit il poursuivit son élan pour la plaquer contre le mur le plus proche. Ca vibre, le cadre a manqué de chuté. Et Alvin serre cette gorge, juste ce qu'il faut pour qu'elle comprenne qu'il ne blague plus ; et Alvin la regarde bien dans les yeux pour qu'elle voit qu'il est très loin de l'atrien qu'elle a sauvé.

Ne m'appelle plus jamais comme ça. Je peux toujours te balancer, Octavia.

La menace siffle entre ses dents, vibrante de rage.

N'oublie pas que sans moi tu serais emprisonnée, ou peut-être même morte avec de la chance. Tu me DOIS la vie ! Alors tu vas fermer ton clapet de pauvre femelle en chaleur, tu vas me faire le plaisir d'aller voir ce connard qui va te détendre ou je m'en charge moi-même, est-ce que c'est clair ?!!

La rage fait gronder sa voix basse.

N'oublie JAMAIS ce que j'ai fais pour toi ! Je ne suis plus l'éboueur, je vais te ramener la tête d'Anastasiar sur un plateau. Je te la servirais avec celle de Cathleen. Elles trôneront sur le pseudo massacre de notre race que tu espères faire un jour.

La rage lui fait serrer sa prise sur sa nuque sans qu'il ne le remarque.

JE suis qu'une sous merde bonne à s'faire ramasser ? Me fais pas rire ! REGARDE TOI ! Une vraie lycéenne qui attend que le Roi du bal de Promo s'intéresse à elle ! Elle est où l'atrienne qui rêvait de se venger ?! « Pauvre Octavia, bouh, elle veut massacrer tout son peuple à elle toute seule, quelle brave fifille ». Il sont où les morts ?! La liste des victimes, elle avance ?!! Les explosifs dans le Secteur, ça se passe comment ?!! Te fous pas de ma gueule Oct' t'as pas avancé depuis que tu squattes CHEZ MOI. Tu t'en remet à ce bouffon de Sergeï, c'est dire combien tu tombes bas. T'as perdu ta flamme, t'es dans l'attente qu'il fasse le boulot à ta place. Nolan, Sergeï, moi… La grande Octavia est bien morte, remplacée par une Leandra passive, inerte...

Enfin il l'a lâche, sans un regard pour la rougeur autour de son cou.

… sans saveur.

Je t'avais dis qu'il ne fallait pas réveiller mes démons, tu le savais.
.


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MessageSujet: Re: Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii]   Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii] EmptySam 10 Oct - 18:54



Il y a tant de haine qui brûle en moi
Un souffle qui m'entraîne au delà des lois
Une douleur obscène qui me donne tous les droits

Lealvin
J’aurais du voir venir sa réaction, mais même si je me doutais d’avoir réveillé la bête en lui, je ne pus réagir à temps pour me soustraire à lui. Et l’instant d’après, il m’avait clouée au mur, entravant ma voie respiratoire suffisamment pour me rendre faible, détestablement faible.
Je dus fermer les yeux, les cligner, plusieurs fois, alors que sa rage me heurtait un peu plus chaque fois, me coupant le souffle, m’empêchant de déglutir. J’avais mal. J’avais peur. Et je refusais de le laisser voir. Serrant les dents, je m’efforçais de conserver un air fier, méprisant, malgré la situation. Les menaces arrivèrent, mais j’étais trop focalisée sur l’air qui venait à me manquer.

« Sans toi… »

Sa prise sur ma gorge se resserra, m’empêchant de finir ma phrase qui s’acheva en un soupir rauque. Et il continuait, serrait, parlait, attaquait, insultait, promettait. Tout se perdait dans sa bouche.

« Vas-y, bute moi »

Grondai-je, mais loin de le dissuader, mon ordre ne fit que doubler les ardeurs d’Alvin. Sa flamme meurtrière semblait se raviver dès que ses yeux se posaient sur moi, me voyaient suffoquer. Prend ton pied, ordure, tu regretteras.

Son étreinte se relâcha enfin, et je laissai échapper une inspiration profonde pour reprendre mon souffle et la pleine possession de ma gorge. L’enflure, il allait payer. Profitant d’un temps de latence chez lui, je me redressai, m’emparant d’un des couteaux de cuisine rangés dans le porte-couteaux sur le bar de notre cuisine américaine. Le geste fut rapide, et dans le même temps, je tirais sur son bras pour le faire pivoter, inversant les rôles. C’était lui qui était maintenant dos au mur. Mes doigts étaient fermement serrés sur le manche du couteau que j’avais planté dans le mur, pile poile entre son majeur et son annulaire. Une seconde de maladresse, et il avait un doigt en moins. Mais s’il voulait jouer la carte de la violence, j’étais très bonne à ce petit jeu là.

Je ne savais pas ce qui m’insupportait le plus : qu’il ait une telle emprise sur moi, ou que je le laisse voir l’ampleur de son emprise sur moi. Probablement les deux. Quoiqu’il en soit, j’étais à deux doigts de lui arracher les yeux. Pas d’yeux, pas d’regard arrogant. Pas d’regard arrogant, pas d’énervement. Pas d’énervement… Pas d’énervement. Ou pas. C’était un peu tard pour cela.
Retirant mon arme blanche de son encoche, je la glissais lentement jusqu’à sa pomme d’Adam, la pointe du couteau pressée légèrement contre sa peau.

« Parce que tu penses que j’ai besoin de toi ? »

J’éclatai d’un rire exagérément bruyant pour marteler l’information. Je n’avais jamais été la discrétion incarnée, même tout le contraire, mais là, j’en faisais clairement trop. Et tant pis s’il s’en rendait compte, mon unique plaisir était de lui faire comprendre à quel point il était inutile. De nier à quel point je pouvais dépendre de lui. En criant fort ma colère, j’arrivais presque à me persuader moi-même. Mais ce que je savais et ce que je croyais importait peu, l’essentiel, c’était que lui en soit persuadé. Qu’il n’imagine pas une seule seconde son importance dans ma vie.

« Tu m’as servi une fois, Alvin. UNE fois. Alors fais comme moi, passe à autre chose, parce que si t’attends encore des remerciements, tu vas être déçu »

Je tournais le couteau dans ma main, lentement, précautionneusement, sans que la lame ne perde une seconde le contact avec la gorge d’Alvin.

« T’es aussi utile qu’un putain de TAMPON HYGIENIQUE, Alvin. On s’en sert une fois, et puis on l’jette »

Ce couteau, il pourrait facilement me le retirer des mains, il était plus fort que moi. Oui, mais moi, j’étais imprévisible. Et un peu cinglée parfois, il valait mieux ne pas m’encourager à faire des gestes brusques.
Sans prévenir, mon autre main s’empara de son poignet droit, le tirant à moi, et d’un geste sec, j’entaillais la paume de sa main. Pour un Atrien, ce n’était pas une vilaine blessure, nous cicatrisions très vite, mais c’était toujours impressionnant à voir, la couleur hypnotique du sang.

« Sans toi je serais, morte, c’est vrai. Mais sans moi, TU ne te sentirais pas en vie, tu ne sentirais RIEN. Tu survivrais, fossilisé dans l’ennui et la morosité. Et je préfère 100 fois crever que de finir comme ce que tu devenais… Tu m’es redevable. Plus que tu ne le seras jamais vis-à-vis de n’importe qui »

Ouais. Il me devait tout. TOUT. Il pouvait le nier, prétendre le contraire, je m’en foutais, je savais. Et je le lui rappellerai autant de fois qu’il le faudra, lui et sa putain d’ingratitude. Amenant sa main ensanglantée à mes lèvres, j’y trempais mes lèvres avec un air de folle à lier, m’en faisant un sublime rouge à lèvre alors qu’un sourire s’y étirait. Je lâchai le couteau au sol, attrapant sa main droite de la mienne comme pour se serrer formellement la main, étalant au passage le liquide carmin sur toute ma paume.

« Alors tâche de t’en souvenir »

Tirant sur sa main, je l’attirai contre moi. Seules nos mains se touchaient, mais nos nez n’étaient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre, et je pouvais sentir son souffle sur mon visage à cette distance.

« Je m’en fous de ton chez toi. J’n’en ai pas besoin. Tout comme j’n’ai pas besoin de Sergei, ou de toi. Tu m’entends ? Je n’ai besoin de rien, et personne. Tu veux me foutre dehors ? Vas-y ! Tu veux me dénoncer ? Fais toi plaisir Alvin ! JE suis la guerre. JE suis la vengeance. Et quand je bousillerai cette sous-race en voie d’extinction, je me ferai un plaisir d’éliminer d’abord tous ceux qui se sont mis sur mon chemin. Toi le premier, si tu me touches encore une fois »

Ma poigne s’était refermée un peu plus sur sa main. J’espérais que ça lui faisait mal. J’espérais que la douleur s’imprimerait dans son corps comme mes mots dans sa tête. Si j’étais prête à tout renier par fierté ? Certainement. JAMAIS je ne dirai à Alvin qu’il était la personne la plus importante dans ma vie. Ou que je ne me voyais pas continuer sans lui à mes côtés. Pas après ce qu’il m’avait dit. Je refusais de m’écraser. Je préférais l’écraser lui.
Ma main glissa de sa paume le long de son avant bras, jusqu’à son coude, le rapprochant un peu plus, sans le lâcher des yeux.

« Alors vas-y Alvin ! Etrangle moi ! T’avais l’air de tellement prendre ton pied ! Broies moi la trachée ! »

Je n’hurlai pas, mais je n’en étais pas bien loin.
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MessageSujet: Re: Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii]   Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii] EmptySam 17 Oct - 13:29


Nous voila dévoilé où ça va tout ça

Leandra & Alvin.
" Y a des fois, comme ça, y a pas assez de pierre. " - Forrest Gump
L'arme sur sa pomme d'Adam l'effraie. Son regard lui faire naître une goutte de sueur. Et ses mots, son regard, ne font qu'empirer chacune de ces émotions. Oui tu as besoin de moi, j'en suis intimement persuadé : tu as besoin de moi car je connais ton secret autant que tu vis chez moi. Et elle qui continue en bafouant ce qu'ils ont vécu, ce lien incroyable qu'ils ont noué elle le réduit en miette. Plutôt mourir sous ta lame que t'avouer que tu me blesses plus que tu ne l'imagines. Le couteau fait office d'accessoire, ce sont ses paroles qui l'égorgent. Une seule fois qui a changé ton existence Octavia, sans moi pas de Leandra, reconnais le. Mais le plus effroyable dans ce qu'elle disait c'était qu'elle en avait rien à foutre de cet épisode que lui se ressasse encore et encore. Des années sont passées, il est resté focalisé dessus. Dans la rage fulminante qu'il éprouve, s'ajoute le désagréable sentiment qu'elle est vraiment passé à autre chose. Qu'il est le seul dans cette colocation à trouver leur histoire exceptionnelle, qu'il est le seul ici à craindre qu'ils ne se perdent. Elle en a vraiment rien à foutre. En même temps à quoi s'attendait-il ?! On parle d'Octavia ! La femme qui change de race pour faire un génocide ! Celle qui s'est invitée chez lui, qui prend tout mais ne donne jamais rien ! Qu'as t-elle fait pour lui ? Oh elle l'a tiré de sa propre misère mais rien n'assure que Nathan ou Cyan n'en aurait pas fait de même !! ELLE est incapable d'aimer, pour preuve son besoin de gâcher ses instants avec Kleve. Elle l'incendie car A LA BASE madame se voit refuser ses avances avec son flic ?!!! Un putain de caprice et elle pète un cable ! A quoi s'attendait-il de la personne la plus égoïste de cette putain de planète – toutes races confondues ?! Elle ne roule que pour elle, en a rien à foutre d'autrui et lui avec, et comme un con il s'est fait avoir. Parce qu'il se fait TOUJOURS avoir ! Il peut être narcissique et égoïste cela ne change rien à sa nature profonde, celle d'un mec qui finit par s'attacher et qui donne trop. TROP. Et qu'Alvin se soumette aux trags parce qu'il y a Nathan dans le tas. Et qu'Alvin se fasse démarquer pour rejoindre Cyan. Et qu'il se donne à Kleve car il en a envie. Et qu'il ne dénonce pas Cathleen car quelque part il craint Anastasiar. Et. Et. ET. Je finis toujours par m'attacher et j'en paie le prix fort, car vous en avez tous rien à foutre. Putain de race rempli d'égoïste.

Elle le déçoit, alors bute moi, ça m'fera un sale tableau en moins dans la tête.

Une grimace de douleur quand elle lui ouvre la main, il est écoeuré par son attitude purement morbide. Elle aime se donner en spectacle. Étouffe toi avec mon sang, au moins tu partiras avec un goût délicieux sur la langue. Pas le temps de l'aider à s'étouffer, Leandra préfère lui broyer la main et là, il a bien du mal à cacher la douleur qu'il éprouve. Son corps a mal, son esprit à mal mais cela ne fait que décupler sa rage. L'humiliation est totale. Elle a massacré son honneur, elle a gâché leur histoire, elle a humilié jusqu'à son corps transformé en un simple jouet entre ses mains. Aller jusqu'à boire son sang, s'en peindre les lèvres, parce qu'elle le peut : parce qu'il est un outil jusque dans son propre corps. Absolument tout en lui est utile : son savoir, son corps, cette main déchirée.

Ma main.
Jusqu'à ma main.
Oh quelle générosité Leandra, tu t'es attaqué à la droite, ça aurait été vraiment stupide d'abîmer la gauche.

Cerise sur le gâteau. Elle aurait pu prendre n'importe quelle partie du corps mais non, la tordue à choisi celle qui lui est la plus précieuse. Ses mains de chirurgien, ses mains de musiciens, c'est SON gagne-pain, c'est ce qui lui assure un statut chez les Trags. Sans elle, il y aurait longtemps qu'il aurait été réduit à rang très inférieur de subalterne. Sans elle il n'y aurait pas de guitare, il n'y aurait rien sans ses mains. Sans elle il n'y aurait pas eu Toi, Lea mais semble t-il que ça, ça aurait été pour le mieux ! Elle l'a fait exprès, la folle, elle l'a fait exprès !! Oh il a très très bien compris son jeu, l'argumentation est parfaite, félicitation : tu en as rien à foutre de moi. Mais vois tu l'outil en a marre d'être pris comme tel ! MARRE ! La douleur de la déception est immense, s'il était lyrique il dirait que c'est comme une vague qui balaie tout jusqu'à la rage pour ne finir qu'en larmes. Mais Alvin aurait plutôt tendance à dire que c'est un trou béant qui s'est creusé et dans lequel il va jeter humanité et confiance. Dire qu'il s'est marré avec cette garce, dire qu'il a adoré la retrouver le soir, adoré penser à elle quand elle n'était pas là et toujours revenir avec « un truc » à partager. Dire que la pourrir était son petit plaisir. Et elle en avait rien à foutre. Et elle l'humilie, le traîne dans la boue mais au moins elle dévoile son jeu. Cette fois Leandra ne rigole pas et elle va trop loin, beaucoup trop loin, pour qu'il lui pardonne ses faux-pas.

« Je m’en fous de ton chez toi. J’n’en ai pas besoin » alors dégage, que fais-tu encore ici ?
« Tu veux me foutre dehors ? Vas-y ! laisse moi juste trouver comment.
Tu veux me dénoncer ? Fais toi plaisir Alvin ! » tu es si belle avec tes marques, tu as bien raison, on ne doit plus les cacher aux restes du monde.
« Toi le premier, si tu me touches encore une fois » Seulement « si » ? Oh j'ai de la chance, quelle générosité tu m'offres une occasion d'échapper à Leandra la toute puissante.
« Alors vas-y Alvin ! Etrangle moi ! T’avais l’air de tellement prendre ton pied ! Broies moi la trachée ! »  j'en crève d'envie, on est sur la même longueur d'onde finalement.

Ses yeux clairs sont devenus sombre, le couteau est tombé au sol, elle a son sang sur le visage. Elle tient toujours fermement son bras droit, si proche de lui, trop proche. Sa présence l'horripile, dégage de mon espace vital, si ta vie ici est si minable, si je ne suis qu'un putain d'outil et que n'importe qui ferait l'affaire, alors dégage ! CASSE TOI ! Il ne sait pas se battre, il n'a pas sa capacité à faire des prises élaborées. Alvin profita de leur proximité pour balancer sa jambe contre la sienne, perdant l'équilibre mais étant il pu maladroitement se rattraper au mur. Rien à foutre de ne pas être élégant, c'est donc trébuchant qu'il réussi à se remettre sur ses pieds pour courir dans la cuisine. Comme un fou il attrapa fébrilement une casserole qu'il remplit à la va vite d'eau, sans prendre le temps de refermer le robinet il revient auprès de Leandra.

Casse toi. Dégage de ma vie. Sors de ma vie. Sa confiance est brisée, morte sous ses pieds ; sa déception est immense, deuil d'une amitié et plus encore. Son honneur essaie de se recoller, il met du scotch sur ses plaies.

A L'AIDE !!!!!!!!

Le hurlement strident sortit du fond de ses poumons, énorme, puissant, vibrant. En boucle, pour bien que les voisins entendent et accourt, pour que tous soit au courant que dans l'appartement de Leandra & Alvin un drame se joue. Et dans un même geste Alvin balança l'eau de la casserole sur feu son amie. Les marques de l'atrienne se révélèrent à la naissance de sa nuque, le haut de ses seins ; elle est très belle ta robe, elle ne cache rien.

Tu ferais mieux de dégager avant qu'ils ne te voient.

Voix blanche sans cynisme, tu es morte pour moi.


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MessageSujet: Re: Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii]   Ici bas, mon combat. [Alvinou ♥][Finiiii] EmptyDim 18 Oct - 19:28



Il y a tant de haine qui brûle en moi
Un souffle qui m'entraîne au delà des lois
Une douleur obscène qui me donne tous les droits

Lealvin
Je le vois bien que mes mots le touchent, le blessent, sûrement autant ou peut être plus que mes gestes. J’aurais pu m’attendrir, j’aurais pu compatir, mais il avait dépassé certaines limites, ça me rendait folle et ça me rendait aussi froide que la glace. Il avait levé la main sur moi et pour cela, il devait payer. Pour cela et pour le reste.

Il profita que ma colère retombe un peu pour s’extirper de mon emprise, de manière un peu lamentable mais tout de même efficace. Je ne le retins pas, j’avais dit ce que j’avais à dire, fait ce que j’avais à faire. Mes yeux brillaient encore de cette folie qu’il avait réveillée, et qui s’accordait à merveille avec mon rouge à lèvre sanglant. J’avais l’air d’une folle furieuse, et je l’étais, aussi folle que furieuse d’ailleurs.

Je ne bougeai pas lorsqu’il se rua vers le coin cuisine, s’emparant d’une casserole. Allons bon, allait-il me frapper avec une casserole ? Il avait trop regardé Raiponce.. Même si je ne doutais pas vraiment qu’une casserole pouvait faire mal. Mais lorsqu’il commença à la remplir d’eau, je me raidis quelque peu, pensant savoir où il voulait en venir. Non. Il n’oserait pas.

Il se mit à hurler, et je sursautai, ne m’attendant pas à cela. Et il ne s’arrêtait plus, comme une sirène stridente. J’avais envie de plaquer ma main sur sa bouche pour le faire taire, mais je ne voulais pas m’approcher de lui. Je restai là, impuissante, ne sachant pas quoi faire. Bien mal m’en prit, j’aurais mieux fait de prendre mes jambes à mon cou. Les secondes suivantes, l’eau ruisselait sur ma peau. Les marques sur ma peau s’illuminèrent comme un sapin de Noël, l’ambiance joviale en moins. A ce stade, on aurait plutôt dit les tristes éclairages du secteur.

« Lâche en plus du reste »

Crachai-je avec dédain. Je le mettais au défi de me buter et lui, il appelait les secours. C’était bien du Alvin tout craché ça, et si en temps normal ça m’aurait amusé, là, ça me débectait juste.
Et puis, au-delà de sa couardise, il y avait cette réalisation terrible…
Il me mettait dehors. Il osait. Je n’en revenais pas. Je serais de toute façon partie pour prouver que ce n'était pas que des paroles en l'air... Mais c'était différent que de se faire chasser de chez soi. Je n'avais pas le temps de rassembler mes affaires ou autre, j'avais juste le temps de fuir, comme une moins que rien, comme Octavia l’avait fait à l’époque. Je fus tentée un instant de me ruer sur l'évier et de le tremper jusqu'aux os lui aussi, mais mon temps était compté, mes minutes précieuses, ce n'était pas le moment de laisser la vanité prendre le dessus, l'instinct de survie devait être le plus fort.

Sans trop réfléchir, je jetai un regard circulaire autour de moi à la recherche de quelque chose pouvant couvrir mes illuminations corporelles. Dans un mouvement rapide j'attrapais un pull qui traînait sur le dossier d'une chaise -l'avantage d'être bordélique. Je l'enfilai... Oups, ce n'était pas le mien. Je reconnus immédiatement l'odeur d'Alvin, et si ça me mettait encore plus en rogne, je n'avais pas le temps de faire la fine bouche. J'attrapai également le manteau que j'avais préparer pour sortir. Le tout avait dû prendre 15 secondes à tout casser, mais j'avais déjà l'impression d'avoir gâché du temps.

Ignorant mon portable toujours par terre et toutes mes affaires disséminées un peu partout dans le logement, je pris la porte, sans un dernier regard pour ce traitre de Caj. Il ne méritait pas mon attention.

Ne voulant pas risquer de croiser quelqu'un, je choisis de délaisser l'ascenseur et d'emprunter les escaliers de secours. Heureusement pour moi, je ne rencontrai personne et me retrouvai dans la rue. C'est en sentant le pavé froid sous mes pieds que je réalisais que j'étais partie sans chaussure, en simples collants. Un frisson me secoua l’échine, mais je n’étais pas certaine que le froid en soit le seul responsable. Je ne pouvais de toute façon pas faire demi-tour, et ce fut donc résignée que je commençai à arpenter la rue peu agitée de notre résidence. Je reserrai mon manteau sur mon corps gelé, espérant me donner du courage ainsi, mes neurones turbinant à toute allure sur mes possibilités. Impossible d’aller voir Nolan, j’étais trop en colère contre lui. Je ne pouvais pas non plus rejoindre le secteur à cette heure-ci, et quelque chose en moi refusait de faire appel à un atrien, même dans une situation désespérée. Je me sentais vulnérable et perdue, sans argent, sans papier, sans rien. J’avais cette désagréable sensation d’être de retour à la case départ, là où Octavia était morte et Léandra était née. Pourtant, lorsque je sentis une larme échapper à mon contrôle et rouler sur ma joue, ce n’est pas tout ce que j’avais construit et perdu qui hantait mon esprit, c’était le visage dégouté, le regard écoeuré, qu’Alvin avait posé sur moi.
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