I want to go home ( Alvinou)

Mytho n°2
Toi atrien, moi humain

Kleve & Alvin.

"Joue pas, joue pas comme ça. Tu sais tu sais jamais jusqu'où ça ira... de jouer avec moi " F. Feldman - Joue pas

Difficile de l'ignorer, tous les regards se sont tournés vers lui à son entrée et parfaitement synchro, tous les humains baissent la voix. Un peu, juste le temps de l'observer, avant que le brouhaha ne revienne. Certains grogne contre le nouveau venu mais personne n'osera le faire en face, sauf le barman et moi, je souris en l'entendant parler en Sondiv. Faut oser. Il rembraille en parlant comme à un demeuré au barman, allez l'humain tu vas faire quoi ? Déception, l'humain ne fait rien à part le servir. Allez, changement de plan, il y a bien plus amusant que briller ce soir.

Alvin se leva, abandonnant sans un mot l'artiste qui lui tenait la grappe depuis dix minutes. Ce bar était parmi ses préférés, en bon habitué depuis qu'il avait emménagé dans la partie "humaine" de la ville, il y passait son temps libre, allant jouer sur la petite estrade quelques morceaux ou se créant un réseau pour tuer l'ennui. Une fois encore Phil avait décidé de venir lui parler de musique, comme si être deux musiciens faisaient d'eux des frères d'armes. M'ennuie ce type. Le boulet qu'il n'écoute plus depuis un bon moment lui attrapa le poignet : Al, tu vas où ?. D'un coup sec l'atrien dégagea son poignet, Je te laisse mon tour, vas-y, j'ai à faire.. Sans attendre de voir si Phil allait répliquer ou monter sur la scène laissée vide, Alvin se dirigea vers le bar, sa guitare récupérée et son verre dans la main. Quelques minutes plus tard la mélodie entêtante d'une guitare et la voix grave de Phil résonnera dans le bar. En attendant, Alvin s'installa à côté de l'atrien qu'il dévisagea d'un coup d'oeil timide mais intéressé, allez ça va être drôle... ça va être encore plus drôle quand il entendit les mots menaçants de son acolyte. Il leva sa vodka citron pour la faire tinter contre le verre de l'atrien.

- Ayfo hasey ninan lenra

C'était un massacre ! Sa si jolie langue ! Enfin temps qu'il gobe qu'il est un brave humain persuadé que c'est la façon de trinquer, ça vaut le coup de massacrer ses racines. Alors l'atrien comme ça tu veux leur faire payer ? Tss ce n'est pas un Trag pourtant... futur recrue ?

- Ici on dit "santé !" Sourire éclatant alors que le barman le regarde comme s'il était fou, sourire apaisant d'Alvin à ce dernier et il reporta son attention sur l'atrien. C'est la première fois que je te vois ici, vous avez des bars dans le secteur ? Vous faites quoi pour vous occuper d'ailleurs ? J'ai toujours été curieux mais je ne me vois pas y aller sans guide... ce serait peut-être dangereux ! Il éclata d'un rire bref né de l'amusement qu'il éprouvait à pourrir la soirée de l'atrien-futur-trag. Je m'appelle Alvin, je suis musicien ici et toi ? Ou pas, il n'était qu'un amateur passionné mais on n'est plus à un mensonge près ! Petite pensée pour sa colocataire, dommage qu'elle ne soit pas là, il aurait parié sur  la durée que mettrait l'atrien avant de le jeter lui-même hors du bar.
 
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Mytho n°2
Toi atrien, moi humain

Kleve & Alvin.

"Joue pas, joue pas comme ça. Tu sais tu sais jamais jusqu'où ça ira... de jouer avec moi " F. Feldman - Joue pas

Il ne dit rien, l'écoutant avec une attention feinte, moui nous avons des activités, enfin il semblerait lui n'ayant pas eu la joie d'y goûter. Peu bavard, son compagnon se contentait du minimum syndicale mais ce n'était très étonnant. Il n'était pas partit en courant et en bon "humain" Alvin sauta sur l'occasion de lui tenir encore plus la grappe. D'un geste de la main il fit remplir à nouveau son verre, but une gorgée du liquide amer découvert chez les humains dont il était devenu un peu trop friand et repris la parole.

Oui, c'est Phil. Un demi sourire, il se tourna vers le concerné qu'il observa un peu, ce gamin n'était pas si mauvais chanteur. Bon certes sa tendance à pousser dans les hurlements guturaux n'étaient pas appropriés au lieu mais ça restait correct. L'Atrien n'aimerait pas la douce mélodie du rock à tendance metal ? On fait pas dans le même registre, j'suis plus dans le pop rock, moins criard. Pour une fois ce n'était même pas un mensonge et peut-être qu'au fil de la soirée il ira en donner la preuve, ici ou dans son appartement. Définitivement dans son appartement histoire de réveiller gaiement le voisinage.

Tu travailles pour une sorte d'entreprise ?

Agent de sécurité en quelques sortes ? Un Adetir ? Ca collerait au soit-disant job. Pour ça qu'il ne l'a pas croisé avant. L'habitude, déformation professionnelle, accusez ce que vous voulez le Trag retenait les maigres informations sur son compère du jour sans pour autant envisager de les exploiter.  Au loin, Phil fit une brève pause pour reprendre son souffle, le silence retombe, les conversations comblent les blancs. Kleve n'a pas envie de discuter mais lui, il n'a pas fini de jouer... Phil reprend sa guitare, la sienne est toujours posée contre son tabouret.

Alors... il fait semblant d'avoir une hésitation, comme si ces sonorités lui étaient peu familière, Kleve, pourquoi tu es venue ici ce soir ? Personne à retrouver dans le Secteur ? T'as pas l'air d'être un grand fan du bruit. Un demi-sourire, comme souvent et il goba d'un coup la fin de son verre qui était encore à moitié remplit. Sauf si t'as mieux à nous proposer que Phil, vas-y chante moi une chanson atrienne ! S'il te plait Kleve, me fais pas te supplier. Il sourit encore, amusé, un éclat de joueur au coin du regard, et poser des questions mais peu en dire sur soit, il attend l'ouverture, le petit moment, où il pourra placer l'atrien dans une situation vraiment gênante. Tu n'aimes pas les humains ? Je vais t'en donner, de l'humain.
 
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Toi atrien, moi humain

Kleve & Alvin.

"Joue pas, joue pas comme ça. Tu sais tu sais jamais jusqu'où ça ira... de jouer avec moi " F. Feldman - Joue pas

Alvin fronça les sourcils, cela pouvait passer pour un humain ne cernant pas totalement ce que Kleve voulait dire par « protéger les siens » mais en réalité l'atrien était plutôt septique. Adetir pur et dur ou alors voulait-il parler de quelque chose de plus profond ? Il avait insulté les humains peut avant, éprouve t-il de la haine à leur égard ? Toi mon coco, je vais vraiment te surveiller. Cessant de réfléchir au pourquoi de l'attitude de Kleve, à ses non-dit et sous-entendus, Alvin se remis dans la conversation. Ce qui était jusqu'alors un petit plaisir, un jeu pour le divertir, devenait une affaire plus sérieuse. Deuxième fois qu'il se demande s'il n'a pas affaire à un Trag et pour lui qui en fait partit, en rencontrer n'était pas rien. Pour lui qui avait pour vocation de faire imploser ce groupuscule c'était presque une aubaine d'avoir de la chair à canon dans le coin. Peut-être qu'il se trompait, peut-être avait-il raison, qu'importe ce n'est qu'en suivant Kleve qu'il le saura. De toute façon, ce n'était pas comme si ses journées étaient remplis.

Il ne se retient pas de sourire amusé par ses répliques, facile le coup de la lumière, il évite habilement de lui répondre. Alvin trempe ses lèvres dans son verre et s'amuse franchement quand l'autre envisage de pendre Phil. Ca mettrait de l'animation. Son regard clair glisse sur Kleve quand il se lève et se fronce quand il s'empare de sa guitare.

Hé fais attention à elle ! Roxy est sensible !

Sa voix ne porta pas jusqu'à lui et, d'un haussement d'épaule, Alvin se refit servir mais pour une fois – miracle – ne toucha pas directement à son verre. Toute sa concentration était focalisée sur Kleve et sur son bébé, tu lui fais du mal… Pourtant il ne bouge pas, attendant de voir ce que l'atrien va faire, curieux, intrigué aussi que ce type qu'il imaginait taciturne se révèle si surprenant. Je n'arrive pas à te cerner. Les regards se tournent vers lui mais il les ignore, son attention entièrement portée sur Kleve. Sa méfiance s'est évanouie pour un sourire en coin franchement amusé, t'as du culot… si j'me fais agresser par un des spectateurs en sortant, je t'enverrais la facture de l’hôpital.

Allez, ridiculise toi Kleve, allez, tout le monde ne peut pas s'improviser chanteur…

Quelques notes et des mots que ces humains ne comprennent pas. Qu'il ne devrait pas comprendre, joue le rôle de l'humain Alvin, joue le parfaitement, n'affiche rien sur ton visage. Ce dernier se vide d'émotion, le sourire s'estompe, l'éclat dans les yeux fait de même et ce n'est plus qu'un masque lisse. Aucune émotion si ce n'est qu'il finit par se détourner de Kleve pour regarder son verre sans pour autant le boire. Il mit du temps à se joindre à la foule des applaudissements, soudainement agacé par ces applaudissements d'idiots qui ne comprenaient rien à ce qui venait de ce dire. Il y a un peu trop de sens dans ce que tu viens de chanter, un peu trop d'écho d'autrefois. Rendez moi Atria. Il sait ses yeux voilés de nostalgie et cela ne lui plaisait guère, s'occuper, avancer, pour ne pas penser au passé, pour ne pas penser à ce qu'ils avaient tous perdu. Tu as pourtant une odeur de nostalgie Kleve, mince, tu es tour à tour un potentiel Trag, un taciturne, un impertinent, un souvenir.  Tu es un immense point d'interrogation, Kleve.

Tu es très bon. Vraiment très bon, il y a de la jalousie dans sa voix. Je n'aurais pas pensé que tu irais sur scène, tu m'impressionnes. Une gorgée pour jouer le jeu. Ca raconte quoi ta chanson ? Il le regarde avec plus de sérieux qu'auparavant, ses yeux plongés dans les siens il finit par sourire et but un peu. Je vais t'arracher ton sourire moqueur. Il se tourna vers lui, complètement, tournant sur son tabouret. Chante avec moi.
 
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Toi atrien, moi humain

Kleve & Alvin.

"Joue pas, joue pas comme ça. Tu sais tu sais jamais jusqu'où ça ira... de jouer avec moi " F. Feldman - Joue pas

Je n'ai jamais vraiment digéré que l'on soit meilleur que moi, un orgueil mal placé qui excite mon côté compétiteur. Je n'ai rien à prouver mais je sais que je vais me concentrer sur ma voix, pour qu'à notre prochaine rencontre je l'écrase comme une mouche. Nous allons nous revoir, hors de question de le laisser partir. Il avoue sans détour qu'il s'agit d'une balade familiale, un cadeau qu'il nous fait que je juge bien intime mais je ne fais aucun commentaire, j'attends qu'il termine. Espoir et promesse, à qui le dis tu… j'en ai encore les poils relevés.

Merci.

Alvin lui sourit avec une légère douceur, conscient du cadeau que Kleve leur avait fait même s'il eut l'empressement de le provoquer à nouveau, d'avoir un duo en plus d'une prestation. Allez, laisse moi t'entendre à nouveau et laisse moi briller un peu, sérieusement, rester cloué sur le tabouret à applaudir ce n'est pas moi. Tss, il refuse, c'est ridicule… Je n'aime pas ça, que tu t'amuses à me surprendre, à me plaire pour ensuite bien sabrer ce que tu as créés. Ca m'agace, que tu sois si versatile Kleve, je ne peux rien prévoir et ça me met les nerfs à vifs. Avec plaisir, mes nerfs se mettent à vif face à toi et je ne peux résister à un peu de provocation. Alors Alvin fait semblant de bouder, une voix déçue où sa frustration transparaît.

J'ai rien compris à ce que tu as dis mais c'est quoi ton problème ? La salle peut entendre la chanson de ta mère mais moi j'ai dois à rien ?

Menteur, tu fricotes avec les humains alors me balance pas que tu t'en fous ; me balance pas encore qu'un jour ils vont le « payer ». Tu chantes, tu t'immerges, tu parles d'un anti-atrien… et mince, voilà qu'à nouveau ce type joue avec les paradoxes comme un jongleur avec ses balles. Je sens venir la migraine. Il sent qu'il va le perdre, que son atrien va se faire la malle, ce serait dommage de s'arrêter là. Oh il sait pertinemment qu'il est ridicule mais il s'en fout, il a envie de plus. Le pousser dans tous les sens, le tirailler, le décortiquer, le comprendre, bordel, il veut le comprendre. Alors petit Kleve, dis moi, tu ferais quoi en situation de crise ?

T'as dis quoi ?

La main ferme d'Alvin attrapa le poignet de Kleve pour l'empêcher de partir. La question sous entendais la menace, joue pas au con avec moi, tu pars quand je me serais lassé. J'aime pas me sentir délaissé, insulté mais surtout j'aime pas que tu joues avec ma tête comme tu le fais, foutu paradoxe sur patte.

Ho Phil vient donc ! Jim, toi aussi !

Deux secondes, le temps que le barman et le musicien rapplique, le second avec méfiance, le premier s'attendant à prendre des consommations. Les clients les plus proche baisse la voix, curieux. Alvin n'a pas lâché le poignet de Kleve, sans rictus, il continue de regarder l'atrien dans les yeux, le défiant de réagir.

Notre chanteur vient de prendre sa grosse voix pour me dire un truc important mais je ne n'ai pas compris, tu veux bien répéter Kleve ? J'ai bien senti que c'était important.
 
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Toi atrien, moi humain

Kleve & Alvin.

"Joue pas, joue pas comme ça. Tu sais tu sais jamais jusqu'où ça ira... de jouer avec moi " F. Feldman - Joue pas

Capricieux, aimant être au centre de l'attention – et doué pour l'obtenir, apprécié, admiré aussi, sauf de ceux qu'il méprise mais là c'est autre chose. Ne me dis pas non, je ne l'accepte pas. Sa main le retient, il entend l'ordre mais l'ignore. Oh des ordres, j'en reçois tellement que je ne les entends pas, si le chef des Trags ne m'impressionne pas, ce n'est pas toi qui va me faire flancher. Il voit ses acolytes humains se joindre à eux et s'en va planter ses yeux dans ceux de Kleve. Tu ne fricotes pas mais bien sûr et ma main sur ton poignet que tu n'as pas retiré. Tu n'as même pas essayé, ne me fais pas rire… y en a un qui n'assume pas d'aimer les non-tatoués, on dirait. Un frisson pourtant traversa l'échine d'Alvin, le ton lourd de menace de Kleve, très clair sur ses pensées malgré l'attitude qu'Alvin jugeait ambiguë. Ce ton menaçant le fait sourire en coin, Kleve reprend la parole, le frisson revient. Vas-y, énerve toi pour voir.  Affectueusement, provocateur, Alvin ouvrit délicatement sa main pour libérer le poignet de l'atrien. Le bout de ses doigts effleura le dessus de sa main, rapidement, un instant fugace, pour le plaisir. Juste pour le plaisir avant qu'il ne se lève de son tabouret, se rapprochant de Kleve du plus qu'il put, Alvin lui rendit la même expression mi-sérieuse, mi-moqueuse.

Pourtant t'es ici, t'es chez nous. Il ouvrit grand les bras pour bien montrer l'étendue du bar et, rentabilisant ce mouvement, attrapa son verre qu'il vida d'un trait avant de reprendre. Tu te permets de parler en Sondiv, de chanter mais tu veux pas te mêler ?! Une pause pour un sourire vraiment moqueur, te fous pas de ma gueule Kleve. Tu ne peux pas profiter de nos bars et nous critiquer, retourne dans ton Secteur si on t'es si désagréable ! Il avait terminé en grognant, hargneusement, puis un regard, silencieusement il tourna le dos à Kleve et reposa son verre sur le comptoir.

Et moi qui pensait avoir trouvé un atrien ami...

Tous pouvaient sentir qu'il faisait semblant d'être déçu, que sa lassitude était jouée. Il se met en danger, pas sa couverture – faudrait être doué pour voir l'atrien en lui – mais son image, cette image lisse qu'il s'est forgé est en train de voler en éclat à cause de ce mec. A cause d'un foutu type qui le met dans tous ses états, c'est addictif, c'est plus fort que lui il faut qu'il continue. Le jeu, l'excitation qui s'empare depuis peu de lui, l'incertitude né de Kleve, tout ça l'emballe et sans réfléchir il gâche sa réputation sans tâche de client mélomane.

Enfin je te comprend, on vous a mal accueillit y a quinze ans.

Alvin se retourna d'un coup pour attraper Kleve à la gorge. Il profita de son élan pour se laisser tomber sur lui de tout son poids, y allant souplement il joua de sa jambe gauche pour le faire basculer en un croche patte, espérant le faire tomber sur la table qui se tenait derrière lui. Sauf que si Alvin pouvait être musclé, il n'était pas un Adetir. En bon Wanelace, il était souple, savait s'approcher en silence mais c'était tout. Formé pour devenir médecin, il était très loin d'être un bon bagarreur. D'ailleurs il n'était pas bagarreur dans l'âme, il savait qu'il perdrait, non, c'était plutôt le genre à provoquer les bastons et a compter les poings. Mais jouer à l'humain touché dans son orgueil, pouvoir rabattre son caquet à Kleve, c'était trop plaisant pour ne pas se salir les mans. Son corps était tendu, son visage inexpressif, pas même une flamme de rage qui y brillait. Rien, il n'y a jamais rien, un Wanelace ne fait pas dans le sentimentalisme, dans l'expressif. Non, ça va a l'essentiel un Wanelace et en l'occurrence, c'était bien humilier l'atrien. Au risque d'avoir un Adetir sur le dos… enfin pas que ça ne le dérange. Peut-être qu'un humain n'aurait pas agis ainsi, il n'en sait rien. Il entend ses acolytes s'exclamer, il s'en fout. Tout ce qu'il veut, c'est frapper la tête de Kleve contre la table et lui faire comprendre un petit message tout simple : on ne profite pas du whisky pour ensuite critiquer les hôtes.
 
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Toi atrien, moi humain

Kleve & Alvin.

"Joue pas, joue pas comme ça. Tu sais tu sais jamais jusqu'où ça ira... de jouer avec moi " F. Feldman - Joue pas

Définitivement un soldat ! Il n'eut aucune difficulté à retourner la situation à son avantage, retournant Alvin comme un crêpe. Le Démarqué grogna quand son dos percuta le sol mais le plus violent fut le sourire de Kleve, il aurait adoré me déchiqueter s'il avait pu. La bouteille pointait ses dents coupantes vers sa poitrine, il sentait le souffle de Kleve lui parvenir puis ce fut sa voix qui lui parvient. L'atrien osait se pencher sur lui pour une menace dont même sans traduction il aurait compris le sens. Puis il disparut, comme ça, après l'avoir chamboulé, après lui avoir tiré un filet de sueur dans le dos et des frissons tout à la fois, il partit. Il va pas me laisser sur ma faim ! Si, il le fait et il n'a même pas la gentillesse d'un regard en arrière, fais chier.

Ses « amis » voulurent l'aider à se relever mais il les repoussa sans un mot, ses yeux s'étaient assombris alors qu'un sourire étirait ses lèvres. Un large sourire alors qu'il continuait de fixer la porte par où était passé Kleve. Cet atrien… Ce mec était dangereux, infréquentable mais quel plaisir, enfin quelqu'un qui sort de l'ordinaire. Enfin quelqu'un qui lui fait ressentir quelque chose, même plusieurs choses : peur, curiosité, désir. Un joyeux mélange alors que ces badauds qui lui servent de relation ne sont que des dérivatifs prévisibles. Oublier ton nom, tu rêves mon beau, tu rêves. Sa tête le lance mais il adore ça, heureusement que les clients ignoraient ce qui se passaient dans son crâne, ils le prendraient pour fou. Il est fou d'amitié pour une atrienne qui rêve de massacrer son peuple, prêt à tout pour cette femme qui ne trouve son bonheur que dans le pourrissage d'autrui. Il s'est fait démarquer pour protéger une adolescente qui ne veut plus avoir à faire à lui, se foutant complètement de son avis. Il cotoie les Red Hawks pour avoir un œil sur son meilleur ami, prêt à changer de clan ou a faire double jeu juste parce qu'il n'aime pas l'idée que Nathan soit seul chez les Red Hawks. Il vit pour toutes ces personnes qui le rendent vivant, même si cela le met en danger, surtout si elles le mettent en danger. Il admire l'homme qui a fait de sa vie un Enfer, tout est dit. Aussi, si Kleve souhaitait qu'Alvin lui foute la paix c'était raté. Après tout ça, le démarqué n'avait qu'encore plus envie de revoir l'atrien. Il ne veut pas ? Il s'y fera, il finira pas l'apprécier et si cela n'arrive pas, il s'en foutait aussi. Quelqu'un qui lui fait éprouver, en une rencontre, autant d'émotion ne peut qu'être une personne qui mérite qu'il s'y attarde.

Tiens, voilà pour les conso' bonne soirée les gars !

Il paya, récupéra sa monnaie car il ne laissait jamais un sous et, sa guitare sous le bras, s'en rentra dans son appartement. Léandra était déjà couchée et pour une fois, il ne la réveilla pas. Non, Alvin alla dans la cuisine se préparer un café, se refaisant la soirée puis réfléchissant aux personnes qu'il connaissait qui pourrait lui en apprendre plus sur Kleve. Dès demain, il allait se mettre en chasse de l'atrien… ou pas, au réveil un mot dans sa boîte aux lettres l'informa qu'Anastasiar l'attendait d'urgence au QG.

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