Mae Darjeeling ~ “Come, touch…but you’ll pay a price” (rallonge accordée)

Mae Darjeeling

Reveal yourself

Parle nous ici de ton personnage :

Quel est son caractère ? Du genre plutôt solitaire et silencieux, Mae aime travailler dans le calme, elle a toujours eu l’habitude d’être relativement seule après la disparition de Caj et de sa famille d’adoption. De nature curieuse, elle aime comprendre le fonctionnement des choses et surtout des racines sa passion. Une passion un peu bizarre d’ailleurs mais elle trouve ces petits bouts de vie enterré fascinant. Après avoir vécu plusieurs années chez une vieille Atrienne, elle devient légèrement maniaque du rangement sur les bords, la poussière et le désordre l’empêche parfois de dormir, même si elle essaie de calmer ses tendances, elles ont souvent raison d’elle, et il n’est pas rare de la voir ranger son appartement à des heures insensées. De nature douce et généreuse, elle tend volontairement la main à son prochain et évite les conflits qu’elle déteste.

Quels sont ses rêves ? Vivre paisiblement est un de ses rêves, elle le réalise chaque jour (Même si avec l’arrivée d’une certaine tête bouclée cela va vite changer) mais son esprit semble réclamer quelque chose, elle ne sait pas vraiment ce qui lui manque (Chérie, je vais t’aider, c’est l’amour), donc pour l’instant son principal objectif c’est de faire fonctionner sa serre de racines et d’en produire suffisamment pour être exploitables.

Quelles sont ses peurs ? Depuis le crash elle ne supporte plus les bruits d’explosions, ils font battre son cœur comme s’il avait l’intention de se sauver (Ce qui n’est physiquement pas possible, on est d’accord ?), alors souvent lorsque l’orage gronde elle se cache sous la couette avec de la musique parce que les coups de tonnerre ressemblent à s’y méprendre à des bruits d’explosions et de déchirures du métal. Elle n’est pas trop froussarde, ni trop aventurière non plus, elle essaye toujours de comprendre les choses alors il n’y a pas grand-chose qui la fasse sursauter d’effroi.

Qu'aime-t-il et que déteste-t-il ? Elle adore les chatons (euh...excuses-moi mais, il y a des gens sur Terre qui n'aiment PAS les chatons?!) c'est rond, c'est doux, et ça ronronne, elle est absolument sous le charme de n'importe quelle petite chose qui ronronne, n'est-ce-pas adorable franchement? (Ouais bon j'avouuuee), elle aime bien se faire des commentaires sarcastiques à elle-même (Je suis sure que vous l'aviez remarqué!), elle se donne de bons conseils! C'est surtout qu'elle n'est pas très douée pour dire franchement ce qu'elle pense alors bon, elle le pense seulement. Elle n'aime pas les disputes et les cris, ça lui fait froid dans le dos et la rend triste. Elle aime bien la pluie, ça lui rappelle de bon souvenirs lorsque les gouttes lui caressent le visage (ça devient tendancieux cette histoire!). Que dire de plus, le désordre et la saletés...ça n'est pas possible, ranger c'est mieux c'est tout. Un peu d'organisation de ne fait de mal à personne, et puis ça la détend de voir que tout est propre et sent bon.

Tell me baby, what's your story ?

Cela fait des jours que ce carton me fait de l’œil. Je sais qu’à l’intérieur, je vais y trouver des objets mais les souvenirs qui y sont rattachés, je ne sais pas si je suis prête à m’y replonger. Il faudra bien que j’y mette mon nez pour faire le tri à un moment où un autre. C’est bien joli de vivre en faisant abstraction des éléments douloureux de son passé mais pour avancer mes parents m’ont toujours dit qu’il fallait y faire face. Tout en posant les yeux une dernière fois sur cette maudite boite, je quitte la pièce en décidant que demain sera le jour parfait pour prendre mon courage à deux main.

Le lendemain de ma fabuleuse décision, je passe vingt bonnes minutes à fixer la fameuse boite sans oser y toucher. Je ne sais pas spécialement de quoi j’ai peur, je n’ai juste pas envie de me souvenir, je pense. J’essaye de m’appâter moi-même en me disant que j’ai du travail, les racines ont besoin d’attention, je n’ai qu’à rapidement faire le tri et jeter les objets inutiles, et puis je pourrais reprendre le cours tranquille de ma vie. J’attrape finalement l’objet de torture et y plonge la main sans me laisser le temps d’y réfléchir à deux fois.

Mes doigts rencontrent du tissu rêche, l’effet est immédiat, je souris bêtement parce que je reconnais tout de suite qu’il s’agit de mon premier vêtement de botaniste. Il m’a été offert par les meilleurs beaux-parents dont j’ai pu rêver pour me féliciter d’entrer dans leur tribu. Tous deux botanistes passionnés, ils ont su me transmettre leurs connaissances et leur amour pour ce métier.  

J’attrape le bout de tissu timidement, ces gens ont l’air si fier de me voir arriver chez eux pour un stage. Tout le contraire de mes parents, j’ai l’impression de les avoir trahis en changeant de voie.  Ils ont bien essayé de me faire comprendre que les livres et l’enseignement sont les vrais piliers de notre race mais voilà, mon nez se retrouvait toujours fourré dans un livre sur les plantes. Raison pour laquelle je suis là aujourd’hui, chez les Wanelace pour mon premier jour de stage. Je souris malgré tout devant leur évidente gentillesse. J’espère trouver ma place parmi eux.

Les quelques semaines qui suivent je suis de plus en plus à l’aise parmi les Wanelace, je me sens moi-même issue de cette tribu. Et puis, il y a Caj, leur fils. Il n’est pas très bavard mais ses parents insistent pour que ça soit lui qui s’occupe de me montrer les lieux et de m’expliquer le fonctionnement des serres. J’aime bien sa présence, elle me semble naturelle. Cela enchante ses parents, ils disent qu’on devrait rester ensemble pour toujours tous les deux, que nous sommes faits l’un pour l’autre. L’idée me plaît bien.

Les gestes quotidiens me viennent naturellement maintenant, je pense sincèrement que je suis née pour entrer dans cette tribu. Avoir les mains dans la terre à longueur de journée me plais, je me sens comme en phase avec la nature. Elle me procure un sentiment d’immense sécurité et ce silence est apaisant. Caj ne me parle pas beaucoup, il reste près de moi et tripote mes cheveux de temps en temps. J’ai comme l’impression que nous serons comme ça toute notre vie. Je m’imagine bien vivre à ses côtés et travailler main dans la main avec lui. Nous nous accordons bien, ses parents ont raison de nous avoir mis ensemble. Ils semblent si heureux de nous voir toujours ensemble, pour rien au monde je ne voudrais leur faire de la peine. Ils me traitent comme leur fille, je me sens protégée et aimée ici.

Je décide de garder ce petit bout de tissu parce qu’il me rappelle de bons moments. En y réfléchissant bien, les parents de Caj avaient bien préparé leur coup, comme s’ils attendaient ma venue pour caser leur jeune fils. J’ai été adoptée et « mariée » sans plus attendre à Caj. Je n’étais pas malheureusement au contraire. Tout cela était naturel pour moi, trouver un compagnon et travailler dur dans le calme paisible des serres des Wanelace, que demander de plus ? Hélas, on ne peut pas dire que notre relation était passionnelle, elle était ce qu’elle était. A l’époque, je n’avais pas idée de ce que le mot amour pouvait bien vouloir dire.

La reliure délicate d’un livre effleure mes doigts lorsque je plonge ma main pour la seconde fois dans le carton. Immédiatement, les larmes me montent aux yeux. Ce livre, c’est le dernier cadeau que mes parents m’ont offert avant que je ne quitte ma tribu de naissance pour devenir une Wanelace. Un pur acte de trahison pour mes parents qui m’ont alors reniée. Je serre ce petit livre d’enfant contre mon cœur amer.

« Joyeux anniversaire Mae, fais en bon usage. » Je défais le papier cadeau sans trop d’enthousiasme, je sais que c’est un livre, je sais aussi que ce n’est pas un livre sur les plantes comme je les aime. Non, celui-là traite de l’art de transmettre à autrui…je suis positivement ravie de ce choix. « Merci papa, merci maman. » Je tente malgré tout un sourire, ils n’ont pas choisi d’avoir une fille qui n’est intéressée que par les plantes. Dans quelques semaines je pourrais choisir l’endroit de mon stage. Mes parents ne le savent pas mais il est déjà tout trouvé. Je veux me spécialiser dans les racines, et il n’y a qu’une seule serre où je vais pouvoir apprendre comment m’en occuper. Je n’ai pas trouvé le courage de leur expliquer mon choix, ils se doutent que mon intérêt pour l’enseignement est limité mais cela ne les empêchent pas de me harceler de question quant à l’endroit de mon stage, qui sera « bien évidemment » chez les nôtres….

On ne peut pas dire de mes parents qu’ils soient stricts. Ils sont plutôt traditionnalistes, ils aiment que les choses se déroulent comme ils l’ont prévu. Je suis obligée de cacher mes livres de botaniques pour éviter les crises, tout ça n’est que mensonge, mais je n’ai pas le choix. C’est eux ou personne. J’ai peur. J’ai l’impression que ce livre sera le dernier geste d’affection que mes parents auront pour leur fille, j’ai peur que quand mon choix de partir sera révélé, ils ne m’aiment plus. Je serai alors seule et sans famille. L’angoisse m’étreint le cœur, je m’oblige à respirer calmement pour apaiser ses battements effrénés. Comme je ne peux pas tout contrôler en même temps, les larmes coulent librement et silencieusement sur mes joues. Je les regarde se glisser dans les pages neuves de mon nouveau livre, indifférente à ce qu’elles causeront comme dommages une fois à l’intérieur. Au fond, je sais que les semaines à venir vont ternir nos relations, c’est pourquoi je décide de sécher mes larmes et de profiter de ce précieux temps avec mes parents.

Du coin de mon œil embué je vois passer une touffe brune dans la rue, un ivrogne apparemment vu la façon hasardeuse dont il marche. J’oublie vite son existence en ouvrant le fameux livre. Mes larmes à l’époque n’ont pas eu le temps d’abimer assez le livre pour qu’il soit illisible, les pages sont simplement froissées. J’en feuillète quelques pages au hasard…non finalement l’enseignement ce n’est vraiment pas mon truc, je lâche quelques éclats de rire enroués en m’imaginant en train d’apprendre quoi que ce soit à d’autres, quelle horrible vision. Je regrette de ne pas avoir eu le courage d’imposer ma vision des choses à mes parents. Aujourd’hui il est trop tard. Tous deux sont morts dans le crash, tout comme les parents de Caj sont morts eux aussi. Le temps est long sans famille à s’occuper.  Une fleur séchée s’échappe du livre lorsque je le pose au sol. C’est la fleur que Caj m’a offerte pour sceller notre amour éternel. Si seulement j’avais su à l’époque. A vrai dire c’est le seul souvenir que j’ai de lui.

Après l’annonce de notre départ d’Atria et l’arrivée ici, Caj a complètement changé. Déjà mystérieux et peu bavard, il s’est complètement renfermé sur lui-même. Avec son père impliqué dans la guerre et sa mère morte, je n’avais plus aucun intérêt pour lui. Livrée à moi-même sur cette Terre hostile. Les premières années n’ont pas été facile, je suis restée plongée dans le travail jusqu’à ce que j’emménage enfin seule. Avant une vieille Atrienne avait accepté de m’héberger tant que je lui faisais à manger et faisais le ménage.
Je lève les yeux sur la pièce dans laquelle je me trouve, oui, ça doit être à cette époque que j’ai développé ce besoin de rangement et de propreté. Tout est à sa place comme il se doit, tout est propre.

Trouvant une nouvelle place sur mon bureau pour ma précieuse fleur, je décide finalement de remettre le rangement du carton à plus tard, j’ai suffisamment été éprouvée pour la journée.

Mon regard est encore une fois attiré par la même masse de boucles brunes qui erre dehors, on dirait un ado perdu. Ma mère a toujours dit que les personnes ayant les cheveux bouclés attirent la malchance à ceux qui s’en approchent. Malgré le fait que cette stupide superstition a toujours été ancrée en moi, je décide d’aller m’assurer du bien être de ce pauvre chaton perdu.

Et toi ?

Pseudo : Chalice :3 Age : 25 Comment as-tu connu le forum ? C'est Pétra qui m'a vendu du rêve Un commentaire  ? Ah la vache! si j'avais cru remettre les pieds sur un fofo ah ah le chaton ce petit être convainquant à souhait XD Code :

Bienvenue sur Blazing Star !