Talk to me girl, tell me your lies ( Cathounette ♥)

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Talk to me girl, tell me your lies

No love, no light, no end inside

Une fois Alvin et Cath partie, je me retrouve tout seul avec ce garde sur les bras. C'est compliqué de se débarrasser d'un corps dans des toilettes, et je doute qu'il passe dans le tuyau. Il faut donc que je l'empêche de se souvenir de nos visages et je sais comment le faire. L'alcool fait des ravages au cerveau.
Je tire le garde dans une des cabines et l'enferme dedans avant de sortir par le haut de la cabine. Le temps que j'aille chercher le nécessaire ça serait dommage qu'on tombe sur lui.

Je sors tranquillement des toilettes comme si ne rien était, je suis un atrien alors on s'en fiche. Le barman me demande quand même ce qui s'est passé. Je lui répond vaguement qu'une atrienne a essayé de s'en prendre à l'humain et qu'il aurait bien besoin d'un petit "remontant". Il sait ce que je veux dire et me sert généreusement un grand verre de txekxumpay. Alvin est un atrien, si il avait été un humain le deuxième verre aurait été fatale.

Arme en main, je retourne dans les toilettes et pose le verre sur le bord de l'évier avant de sortir le garde. A grand coup de claque je finis par le réveiller et le force à boire le verre. Sa tête vire au rouge comme si il allait exploser. C'est drôle à voir. Il se débat quand même quelques secondes avant de tourner de l'oeil. Coma éthylique, c'est ce que dise les humains.
Je le laisse contre la cuvette des chiottes et nettoie le verre pour effacer mes empreintes avant de quitter le bar. Je ne sais pas combien de temps Alvin va tenir Cathleen en laisse aussi je me dirige tout de suite vers notre cachette. Enfin, notre, tout est relatif. Beaucoup la squatte mais la plupart du temps pas longtemps, juste le temps qu'on se fasse oublier. C'est comme ça que j'ai découvert ce lieu, en voulant échapper à des emmerdes. Du coup comme Cathleen est aussi doué pour s'en trouver je lui ai indiqué cet endroit en cas de soucis.

C'est juste une vielle maison abandonné depuis un bail, les propriétaires avaient essayé de faire un attentat parmi les humains. Du coup les autorités ont condamnés le bâtiment avec des planches en bois. Faut juste savoir que la dernière sur le côté gauche s'est ramolli avec le temps et l'humidité, du coup il a été facile de la défixer. On ne voit rien de l'extérieur. Ca sent mauvais la moisissure mais il y a le minimum pour attendre. Un canapé tout poussiéreux , tout dégueulasse, et le lit conjugal. La cuisine ne doit plus être très fonctionnel, j'ai pas essayé cela dit.
Je dépose la boîte de secours que je suis passé prendre chez moi et m’assois sur le canapé en attendant que Cath arrive.

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Cathleen & Kleve

Alvin avait emmené Cathleen dans une ruelle à l’écart après être sortit tous les deux du bar. Alvin s’était fait un plaisir de la menotter. L’atrienne n’avait rien fait, mais elle n’en pensait pas moins. Elle voyait bien qu’elle ne pourrait jamais avoir le dernier mot avec Alvin. Il était trop bien protégé par les supérieurs. Alvin se faisait un malin plaisir de la malmené. Dans la ruelle, il ne se gêna pas pour la bousculer et lui dire ses quatre vérités. Cath eut envie de rigoler. Elle lui répondit tout simplement que ce n’était pas de sa faute à ELLE si Kleve l’appréçiait plus que LUI. Le démarqué laissa la jeune femme au milieu des poubelles après avoir pris le temps de se débarasser des clés beaucoup plus loin.

« Tu me le payeras Alvin ! Crois moi sur parole ! »

Elle n’était pas sûre qu’il l’ai entendu. Ses bras croisés dans son dos, la jeune femme ne pouvait rien faire. Son poignet gauche lui faisait toujours aussi mal. Il était sans doute cassé, cela ne faisait plus de doute. Elle essaya de se redresser, de faire passer ses bras sous ses jambes pour les mettre vers l’avant. Après quelques minutes, voir quelques heures, la jeune femme réussit, mais elle était toujours menotter. Elle devait retrouver les clés avant que la nuit ne tombe. L’odeur des poubelles lui donnait le tournis, mais quelques minutes plus tard, elle réussit à trouver les fameuses clés. Elle ne pourrait pas s’en défaire toute seule de ces menottes… Jurant, elle se rappella que Kleve l’attendait dans leur refuse. Cathleen garda donc les clés dans ses mains et essaya de cacher les menottes pour que les autres Atriens ne lui posent de questions. Elle arriva assez rapidement vers la maison abandonné. La nuit tombait doucement. Elle avait faim, avait froid et surtout, elle avait mal. Elle monta les quelques escaliers de la maison avant de contourner la porte condamnée et de trouver l'entrée dans le mur de planches pourries. Avec difficulté, elle se faufila dans l'ouverture. Elle croisa les doigts pour que Kleve ne soit pas parti. Elle entra dans la pièce ou se trouvait le canapé et y trouva son amant. Il avait emmené avec lui une trousse de secours. Elle s’approcha de lui sans chercher à être silencieuse.

« Excuses-moi pour le retard… mais j’ai eu un petit imprévu. »

Elle lui montra les menottes et les clés qui se trouvaient dans sa main. Elle les jeta vers Kleve pour qu’il puisse la libérer sans un mot gentil. Après avoir été libérer, Cathleen s’assit sur le canapé et grimaça. Son poignet était de plus en plus douloureux et vu l’angle qu’il faisait, cela n’envisageait rien de bon.

« Tu savais bien qu’en me laissant avec lui, il allait trouver le moyen de m’énerver une fois de plus. Mais cette fois, j’ai rien pu faire à cause de ces foutus menottes… »

Cathleen regarda son amant avant de se rendre compte que quelque chose avait changé dans son regard. Elle eut un léger mouvement de recul. Elle ne l’avait jamais vu comme ça, c’était comme si leur rencontre avec Alvin avait changé quelque chose.

« Qu’est-ce qui se passe ? »

Elle voulait des réponses, elle allait les avoir. Elle ne se préoccupait même plus de ses blessures…

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Je me levai du canapé lorsque Cathleen arrivait enfin. Elle n'était même pas dé-menotté et sur le coup je maudissais Alvin. Enfin elle n'avait pas l'air d'avoir de blessures supplémentaires. Je la libérai donc après avoir attrapé les clés. Si jamais Alvin s'approchait encore je pourrai l'attacher quelque part. Je souriais intérieurement face à cette idée intéressante avant de prendre place sur le canapé, attrapant la boîte de secours au passage.

- Je sais qu'il ne t'aime pas et lui non plus d'ailleurs mais il y avait urgence alors j'ai choisi de lui faire confiance cette fois ci

Expliquais je avant d'attraper du désinfectant et du cotons. Elle me regarda et recula brusquement. Je haussai les sourcils en me demandant quelle mouche l'avait piqué. Elle me demandait ce qui se passait. Je ne comprenais pas cette question.

- Rien tout va bien

Je lui souriais avant de tamponner délicatement ses blessures au visage. Je m'occuperai de son poignet après.

- Pourquoi vous vous détestez tous les deux ?

J'espérais que ce n'était pas à cause de moi, bien que j'avais l'impression que leur haine mutuelle ne datait pas d’aujourd’hui.
Après avoir bien désinfecté j'attrapai un petit pot cicatrisant, à la bonne odeur de plante. En fait ça puait mais on s'y faisait au bout d'un moment. J'en mettais sur mon doigt avant de l'étaler doucement sur ses blessures.

- Tu es très jolie comme ça, on dirait des peintures de guerre

Soufflais je en riant doucement avant de redevenir sérieux pour m'occuper d'un problème plus épineux. Son poignet était vraiment dans un sale état. Ca ne rigolait pas chez les trags. Mais je savais que Cathleen avait confiance en moi. Ce n'était qu'un mauvais moment à passer.

Je le prenais doucement, ne le tenant même pas, juste qu'il soit à la bonne hauteur. Je posai alors mes lèvres sur celle de mon amie, glissant ma langue. Attiré ses sens autre part pour atténuer la douleur. Elle avait beau faire la forte, elle n'était pas insensible à ce genre de chose. D'un coup sec je replaçai son poignet. Un goût de fer se fit sentir. Elle m'avait juste mordue sur le coup, je m'en remettrai.
Je rouvrais les yeux, mettant fin à notre baiser. Et je beuguais quelques secondes face aux regard bleus qui me faisait face. Cet océan dans lequel je m'étais perdue tout à l'heure.
Je secouai la tête, reprenant mes soins auprès de Cath. Après lui avoir généreusement mit de la plante cicatrisante je bandai son poignet.

- Ne t'en sers pas trop, le temps que la cicatrisation se fasse

Je rangeais le tout dans la boîte et essuya du revers de la main le sang sur mes lèvres. Le regard du démarqué restait dans ma tête, impossible de m'en débarrasser. J'avais aussi l'impression d'entendre sa voix insupportable quand il s'était mit à chanter.

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Cathleen & Kleve

Cathleen avait confiance en Kleve. C’était une chose qui l’avait frappé de plein fouet aujourd’hui. Elle n’avait pas eu confiance en une personne depuis qu’elle était débarquée sur Terre. Ses parents n’étaient pas le genre de personne à qui elle avait fait confiance au cours de sa vie. Elle demanda alors à Kleve pourquoi il l’avait laisser avec Alvin. Ce dernier lui répondit que c’était une question de confiance, qu’ils n’avaient pas le choix. Cath ne trouva rien à dire parce qu’elle savait que c’était vrai. Les gens pensaient qu’elle était méchante et bête, mais lorsque c’était necessaire, elle savait faire la part des choses. Alors, elle lui demanda ce qu’il lui arrivait. Kleve avait quelque chose de changer dans le regard, mais apparament, ce n’était rien de bien méchant puisqu’il lui répondit que tout allait bien avec un de ses sourires qui faisaient fondre plus d’une fille. Le jeune homme avait mit de l’alcool sur un coton avant de l’appliquer sur le visage de la jeune femme. Elle se retient de grimacer. Pendant qu’il la soignait Kleve lui demanda pourquoi ils se détestaient Alvin et elle. Cath eut un petit rire mauvais.

« Tu veux vraiment le savoir. Il est tout ce que je déteste. Il ne fait rien pour le clan, mais c’est le premier qu’on a choisit pour le démarqué et lui donner une mission auprès des humains. Il me déteste parce que j’ai le culot de lui tenir tête alors que tous les autres Trags ont trop peur de se faire punir par le grand chef. Crois-moi, ce mec, c’est quelqu’un qu’il te faut éviter. »

Elle espérait qu’il comprenne son sous entendu. Kleve fini de nettoyer ses plaies avant d’appliquer une crème cicatrisante à base de plantes. Heureusement que Cathleen était habituée à l’odeur sinon elle aurait bien pu tomber dans les pommes ! Puis, Kleve se mit à rigoler. Cath le regarda, surprise. Puis, elle l’entendit dire qu’elle était jolie comme ça, avec sa pommade sur son visage. La jeune femme fit une mine boudeuse.

« Mais bien sûr, je te crois. »

Alors qu’elle allait ajouter quelque chose, Kleve venait de poser ses lèvres contre les siennes et sa langue força le passage pour y trouver la sienne. D’abord surprise, elle se laissa faire. Elle n’avait même pas sentit qu’il avait prit son poignet. Elle se laissa aller puis soudainement, une vivre douleur traversa son poignet et continua dans tout son corps. Elle mordit la lèvre de Kleve au passage. Ce dernier mit fin à leur baiser puis Cath croisa le regard de Kleve. Pendant un instant, tout semblait s’arrêter, puis son amant reprit ses esprits pour continuer de la soigner.

« Ne t’inquiète pas, je compte pas sortir… sauf peut-être pour Asfamia »

Elle le regarda ranger la trousse de secours puis, elle vit qu’il se perdit de nouveau dans ses pensées. Elle s’installa sur le vieux canapé et croisa les bras.

« Je vais commencer à être jalouse… tu penses à quelqu’un d’autre ? Je trouve que tu te perds de plus en plus facilement dans tes pensées… Ne baisses pas ta garde quelqu’un pourrait t’attaquer ! »

Elle rigola doucement avant de fermer les yeux pour faire taire la douleur qu’elle ressentait depuis qu’elle avait vu Alvin se rapprocher de Kleve : Il cherchait à lui détruire sa vie, elle s’en doutait, mais elle ne le laisserait pas faire.

« Qu’est-ce qui se passe entre Alvin et toi ? »

La question avait traversé ses lèvres avant qu’elle ne puisse l’arrêter. Se maudissant intérieurement, elle ouvrit de nouveau les yeux avant de dire :

« Tu n’es pas obligé de me répondre, ça m’a échappé. »

Malgré tout, elle avait une petite appréhension face à la réponse de son amant si ce dernier lui répondait bien sûr...

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C'était donc de la jalousie qui animait la haine de Cathleen. Etre le préféré ça ne devait pas non plus avoir que des avantages. Le chef devait toujours être sur le dos d'Alvin pour surveiller qu'on ne le touchait pas. Heureusement que je m'étais retenue de lui en mettre une, sinon j'aurai passé un sale quart d'heure. Ce n'était pas que j'avais peur d'eux mais je devais tout de même assurer ma vie pour Moon. Je m'en voudrais de la laisser toute seule sur cette terre de sauvage.

- Ah mais je veux que ça, de l'éviter, c'est lui qui me colle depuis qu'il m'a accosté dans un bar humain

J'aurai sans doute mieux fait de l'ignorer ce soir là. Mais j'étais pas censé savoir qu'en vérité c'était un atrien. Et en plus un trag. J'avais gagné la loterie.

J'espérais ne plus le croiser, que ce qui s'était passé tout à l'heure lui fasse comprendre qu'il n'était pas le bienvenue. Hélas, je sentais qu'il n'allai pas se terrer dans son coin lors d'Asfamia.
Mais une part de moi souhaitais qu'il continue de m'embêter. Et je n'aimais pas ça du tout.
Cathleen me faisait remarquer je que me perdais dans mes pensées. Si elle savait que je préférerai ne pas en avoir du tout. Juste avoir la tête vide.

- La seule personne qui occupe mes pensées c'est ma soeur

Et c'était vrai. Je ne pouvais pas m’empêcher de m'inquiéter pour elle quand elle n'était pas à la maison.

- Et après toi, quand tu te ballade toute nue

Rajoutais je avec un sourire en coin. Je le perdais aussitôt lorsqu'elle parlait à nouveau d'Alvin. Agacé, je me levai du canapé. Ca lui avait échappé mais au fond, elle l'a voulait sa réponse.

- Rien, c'est lui qui veut qu'il se passe quelque chose, si j'ai bien compris

Il était hors de question que ça change. J'étais certains que c'était juste un homme avec des fixettes passagères.

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Cathleen & Kleve

Cathleen fut contente de voir que Kleve n’avait rien fait pour attirer Alvin à lui. Il était vraiment bizarre ce démarqué. La jeune femme tilta lorsque son amant lui dit qu’il l’avait rencontré dans un bar d’humains. Elle fronça les sourcils avant de lui demander :

« Qu’est-ce que tu faisais dans un bar où les humains sont majoritaires ? On n’en a pas d’assez bien ici dans le Secteur ? »

La jeune femme ne cherchait même pas à cacher ses émotions. Elle ne savait pas si c’était de la haine ou tout simplement le fait qu’elle soit déçue que Kleve soit plutôt aller du côté des humains que du côté des Atriens. Bien sûr, maintenant, ils étaient quitte : Elle ne lui avait rien dit à propos d’Alvin jusqu’à ce soir et lui ne lui avait pas dit qu’il allait du côté des humains pour boire un verre. Elle chassa ses idées noires de sa tête et le vit se perdre dans ses pensées. C’était de plus en plus souvent. Elle savait qu’il s’inquiétait pour sa petite sœur, mais Moon était assez grande. Lorsqu’elle lui fit remarquer qu’il se perdait un peu trop souvent dans ses pensées, Kleve confirma son idée : Il pensait à sa sœur. Puis, il ajouta qu’après c’était à Cath qu’il pensait, se baladant nue. Bien malgré elle, la Trag sentit ses joues rougir. Elle masqua tout cela par la toux avant de lui dire :

« Tu sais, Moon est grande maintenant. Ce n’est plus la petite fille que tu t’occupes depuis des années. Je sais que tu veux la protéger, mais il faudra un jour de faire à l’idée qu’elle peut se défendre toute seule elle aussi… »

Cathleen ne connaissait Moon qu’à travers les paroles de Kleve, mais elle savait qu’elle était importante pour lui. Cath se demandait parfois si elle aurait été pareille si elle avait eu une petite sœur ou un petit frère. Ses parents n’avaient pas cru bon de lui réaliser son rêve lorsqu’ils étaient encore sur leur planète chérie. D’un autre côté, c’était peut-être mieux ainsi : Lars n’aurait jamais de moyen de pression sur elle. Son regard croisa celui de Kleve alors que sa question traversa ses lèvres. Elle serra son poing valide lorsqu’elle se rendit compte de son erreur. Le visage de son amant changea brusquement et il se leva. Elle le suivit des yeux et écouta sa réponse. Il ne se passait rien, mais Alvin semblait vouloir qu’il se passe quelque chose. Il allait lui pourrir la vie celui-là. La jeune femme ne dit rien pendant quelques minutes avant de décider de se lever. Elle resta debout devant le canapé, des vertiges passagers la clouant sur place. Elle ferma les yeux pour les faire passer avant de les rouvrir et s’approcher de Kleve. Elle posa une main sur son bras pour capter toute son attention. Le son de sa voix ne lui ressemblait pas, il allait sans doute le remarquer, mais ce n’était pas grave.

« Fais attention. J’ai peur qu’il t’utilise contre moi maintenant qu’il nous a vus ensemble. Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose… »

Elle se mit sur la pointe des pieds et l’embrassa doucement, chose qui ne lui ressemblait pas. Elle mit fin au baiser avant de faire un pas en arrière pour s’asseoir de nouveau sur le canapé. Elle passa ses mains contre son visage meurtri. Alvin allait payer pour ce qu’il lui avait fait. Il allait payer s’il faisait du mal à Kleve et elle espérait que Moon ne serait pas impliqué. Le démarqué avait tellement de personnes dans sa poche, personne ne voyait qu’il pouvait être un danger pour les autres.

Un moment de faiblesse. Cathleen était dans un moment de faiblesse. Alvin l’avait brisé physiquement, mais aussi psychologiquement. Elle savait qu’elle ne pourrait pas tout avoir en restant ainsi. Mais elle était comme ça, elle n’avait pas l’intention de changer. Elle ferait tout pour garder Kleve près d’elle aussi longtemps qu’elle le pourrait. Elle n’allait pas le retenir auprès d’elle, ce n’était pas son genre, elle laisserait le choix à Kleve et serait prête à l’accepter. Est-ce qu’elle devait sentimentale ? Peut-être. Elle leva les yeux vers son amant et vit qu’il l’observait.

« Je sais ce que tu vas me dire : Je suis fatiguée, c’est passager et demain j’aurais retrouvé mes idées. Tu as sans doute raison. Ce soir, je suis tellement fatiguée…

Elle avait seulement murmuré sa dernière phrase. Détruire, voilà ce qu’elle était. Jamais elle ne pourrait redevenir la petite fille qu’elle avait été sur Atria…

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Pour Cath ça devait être étrange que j'aille me perdre dans ce genre d'endroits fréquenté par ceux que je n'aime pas. Mais il faut dire qu'aller là où personne ne me connais est aussi une bonne idée. J'étais tranquille avant que Alvin ne vienne me chercher des noises. Aucun humain n'était venue me voir à part lui, et justement parce que ce n'était pas un humain.

- Parfois j'ai besoin d'aller respirer un autre air que celui du secteur

Surtout après m'être pris la tête avec ma soeur mais mes problèmes familiaux ne regardaient pas Cathleen. J'avais déjà mêlé Megara à tout ça.
Je savais que Moon était une grande fille mais j'avais peur la perdre. Elle était tellement imprudente. Cette planète m'avait presque tous pris et il était hors de question qu'il me vole ma soeur.

- Tu es fille unique, tu peux pas comprendre

Rétorquais je. Elle ne pouvait pas savoir ce que c'était de s'être sentie inutile lorsque nos parents avaient disparues, de trouver comment expliquer à une petite fille qu'elle ne les reverra jamais. De se lever en plein milieu de la nuit parce qu'elle fait des cauchemars et de rester auprès d'elle jusqu'à ce que tout aille bien.
Il ne s'était jamais plaint de tout ça, parce que c'était son rôle de veiller sur Moon, peu importe si cette dernière le détestait d'être toujours sur son dos.

Il avait pas besoin qu'un démarqué le colle, et il était même déçue que Cathleen puisse penser qu'il se passait quelque chose entre lui et moi.

- Qu'il m'utilise contre toi ? Cath on se connaît déjà assez pour savoir que t'es pas une sainte alors j'en ai rien à foutre de ce qu'il peut dire sur toi

Il était rare de voir mon amie aussi inquiète, ce qui était aussi touchant et la preuve qu'elle n'était pas aussi sans coeur qu'elle le disait.

- Tu devrais plus t'inquiéter pour toi

Rajoutais je après le baiser. Il était inutile de lui dire que j'étais aussi inquiet pour elle. Elle le savait, c'était dans ma nature de me préoccuper des personnes que j'appréciais. Avec Cathleen j'essayais cependant de ne pas m'immiscer dans sa vie, je savais qu'elle n'apprécierait pas.

- Oui en effet tu es fatigué, tu t'es quand même bien fait laminer la gueule

Je plaisantai en disant ça, reprenant place près d'elle sur le canapé. Elle était étrange ce soir, je ne sais pas ce qui s'est passé en elle. Je n'aime cependant pas la voir dans cet état.
Doucement, je remet une de ses mèches derrière son oreille, puis mon pouce va caresser sa joue en évitant les zones douloureuses, descendant sur ses lèvres que je connais pas coeur. Les miennes viennent s'y coller délicatement.

- Laisse moi guérir tes maux

Soufflais je avant de m'emparer de sa délicieuse bouche pour un baiser enflammé. Mes mains allant se perdre sous son vêtement, caressant cette peau chaude qui, prochainement, ne sera plus cachée.

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Cathleen & Kleve

Cathleen savait que parfois, il était dur de rester dans le Secteur. Elle ne comprenait pas pourquoi il allait vers les humains pour être seul. Après tout cela ne la regardait pas. Elle haussa les épaules lorsqu’il lui répondit.

« Après tout, tu fais bien ce que tu veux de ta vie… »

Alors qu’elle lui dit que Moon était assez grande pour se défendre toute seule, son amant lui sortit une réplique qui lui fit mal. Bien sûr elle était fille unique. Elle ne pouvait pas comprendre. Elle aurait aimé avoir un frère ou une sœur pour ne pas être la seule à subir la pression permanente de son père. Ravalant sa fierté, la jeune femme lui lança :

« Bien sûr, je ne peux pas comprendre, c’est évidant. »

Alvin revient dans leur sujet de conversation. Qu’est-ce qu’il pouvait bien être dérangeant comme Atrien celui-là. Elle donna ses recommandations à Kleve, mais ce dernier ne semblait pas comprendre où elle voulait en venir. Elle secoua la tête avant de lui répondre :

« J’ai peur qu’il t’utilise comme moyen de pression contre moi. Et je n’ai pas besoin de te faire un dessin, je pense que tu peux comprendre où je veux en venir. Je ne suis pas sans cœur non plus… »

Est-ce qu’il allait comprendre son allusion ? Non peut-être qu’il n’allait pas comprendre… Qu’est-ce qu’il lui arrivait ? Ce n’était pas le genre de Cathleen d’être sentimentaliste. Elle maudit Alvin pour ce qu’il lui avait fait subir, mais peut-être que ce n’était pas du tout de sa faute… Peut-être commençait-elle a devenir… humaine ? « Non, non ce n’est pas possible… » Elle essaya de ne plus y penser et embrassa Kleve avant de faire un pas en arrière. Son amant lui dit qu’elle devrait peut-être s’inquiéter pour elle-même. Elle eut un petit rire.

« Sérieusement Kleve, il y a longtemps que ma vie ne compte plus à mes yeux après tout ce que j’ai fait. »

Elle retourna s’asseoir sur le canapé avant de passer ses mains contre son visage tuméfiée. Elle était fatiguée, elle sentait le poids du regard du jeune homme pesé sur elle. Elle lui dit alors qu’elle était fatiguée que c’était un moment de faiblesse. C’était vraiment le cas puisqu’habituellement, elle n’aurait jamais dit qu’elle était faible… Du moins, elle ne l’aurait pas fait ressentir. Kleve lui confirma ses dires avant de rajouter qu’elle s’était bien fait laminé la tronche. Elle leva les yeux vers lui et lui dit :

« Te fous pas de moi, je sais que j’ai grave déconné aujourd’hui… »

Il vient s’asseoir à ses côtés et Cathleen le regarda dans les yeux alors qu’il se rapprochait doucement d’elle. Il replaça une mèche de cheveux derrière son oreille et son pouce passa sur son visage. Elle frissonna de douleur et de plaisir. Son pouce arriva vers ses lèvres. Au moment où elle voulut le mordiller doucement, il colla ses lèvres contre les siennes. Il lui demanda de le laisser la guérir de tous ses maux. La jeune femme approuva d’un faible signe de tête avant de sentir les mains de son amant se promener sous son débardeur. Elle glissa ses bras autour de son cou, prolongeant le baiser enflammé. Elle le repoussa doucement contre le canapé et grimpa sur lui en califourchon. Elle enleva son débardeur pour ne garder que son soutif. Son poignet la fait souffrir, mais elle essaye d’oublier. Kleve est celui qui lui fait oublier tous ces maux. Elle joue avec ses mains, les glissant sous le t-shirt de son amant pour le lui enlever. Elle s’attaqua à la ceinture de son pantalon tout en se débarrassant de ses propres chaussures. Elle l’embrasse encore et encore. Elle glisse ses mains dans les cheveux de son amant, le laissant jouer avec son cou. Ses sentiments s’entremêlent. Colère. Joie. Tristesse. Amoureuse. Haineuse. Dangereuse. Des images de son passé reviennent aussi sans qu’elle comprenne pourquoi. Elle les chasse avant de se retrouver sous le corps de Kleve. Ses premiers coups de reins la font gémir. Pas de chichi, pas de cérémonie. Entre eux, ce n’est que pour le sexe rien de plus. Mais est-ce que Cathleen a vraiment envie que d’avoir ce genre de partie de plaisir avec Kleve. Bien malgré elle, ses sentiments prennent le dessus, mais elle voit déjà la tête d’Alvin dans son esprit et fait tout de suite le rapprochement : Il veut Kleve, c’est une évidence. Elle sait qu’un jour, elle n’aura pas le dessus, elle était trop méchante, trop imprévisible. Kleve allait se lasser d’elle. Des larmes perlèrent le coin des yeux de la jeune atrienne. Elle enfonça ses ongles dans la peau du dos de son amant. Pourquoi maintenant ? Pourquoi devant lui ? Elle se redressa et le repoussa doucement.

« Je suis désolée… »

Elle attrape son débardeur, le remet puis commence à s’éloigner de Kleve. Sa carapace est en train de se briser. Alvin l’a plus que brisé physiquement, il a ouvert en elle quelque chose qu’elle croyait disparu : Sa vulnérabilité.

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Je n'avais aucune envie de me disputer avec elle, ce n'était pas le moment. Je n'étais pas non plus d'humeur après avoir supporter Alvin. Ce mec allait me rendre chèvre, si ce n'était pas déjà le cas. Je devais le chasser de ma tête, de partout sinon je sentais que j'allai faire une connerie que je regretterais ensuite.

Je me concentrai alors sur Cathleen. Cette dernière agissait bizarrement. D'autant plus étrange qu'elle venait de dire qu'elle n'était pas sans coeur.

- J'avais saisi, mais il me semble que je suis aussi un moyen de pression pour lui vu qu'il s'est entiché de moi...Cela dit la balle est dans ton camp car je ne l'apprécie pas du tout

Ce n'était pas moi qui risquait de tourner le dos à l'atrienne. Elle devait arrêter de s'inquiète pour ça.

- Non mais tu t'entends ? Tu crois que j'ai fais que ramasser des plantes toute ma vie ? Je veux plus t'entendre dire que ta vie ne compte pas sinon là je vais vraiment te faire la gueule pour quelque chose

Elle était pas un ange c'était certains mais qui l'était aujourd'hui avec ces humains qui nous persécutaient ? Si ce n'était que moi j'arracherai leur tête à tous.
Cathleen n'avait même pas rigolé à sa petite plaisanterie, ce qui me vexa quelques secondes. Je devais lui remonter le morale et je savais comment faire. On aimait coucher ensemble, ce n'était un secret pour personne. Je n'avais pas besoin de lui montrer de la douceur depuis le temps que nous le faisions. Pas besoin non plus d'un bon matelas, un vieux canapé était suffisant.

J'aimais son corps, sentir sa peau ferme sous mes mains et ses gémissements. Je n'aimais pas en revanche ses larmes qui coulaient sur son visage. C'était la première fois que je la voyais dans cet état, ce qui me stoppa net dans mon activité. Elle me repoussa avant de s'excuser, s'éloignant de moi. Elle était définitivement bizarre aujourd'hui et ça m'intriguait.

- Cath...

Je soupirai, l'attrapant délicatement par le bras avant de la tirer sur vers moi pour l'obliger à s'asseoir sur mes genoux. Dos à moi, je posai mon menton sur son épaule.

- Qu'est ce qui te tracasse ?

Je supposai qu'il serait plus aisé pour elle de me parler sans me regarder, des fois que cela me concernait. Si elle ne voulait plus que l'on ai ce genre de relation elle pouvait me le dire, je n'allai pas la rejeter.

- Je suis ton amie, tu peux tout me dire

Rajoutais je en passant ma main sous son débardeur pour aller caresser sa poitrine. Je pouvais écouter et tripoter, de un ça la détendait et de deux j'avais toujours faim.

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Cathleen & Kleve

Alvin était un peu trop présent dans leur conversation. Cath n’aimait pas ça du tout. Kleve réussit de tout même à la convaincre qu’il ne voulait pas avoir Alvin dans ses pieds. La jeune femme sourit.

« D’accord, je te crois. Personne ne l’aime de toute façon… »

Puis, Cath eut le malheur de dire que sa vie n’avait plus d’intérêt à ses propres yeux. Sa propre vie oui. La jeune femme avait tendence à se sacrifier depuis des années. Elle n’était pas le plus jolie, elle faisait des conneries, personne ne l’aimait alors pourquoi ferait-elle des efforts ? Kleve lui fit la morale puis l’atrienne lui dit :

« Tu n’oseras pas me faire la gueule, tu aimes trop t’envoyer en l’air avec moi. »

Elle lui fit un clin d’œil avant de se retrouver dans ses bras et de mêler ses gémissements aux siens. C’était toujours quelque chose de magique. Oui de magique. Cathleen se rendait compte que ses sentiments envers Kleve évoluaient doucement vers la chose qu’elle détestait le plus : l’amour. Mais est-ce que détester un sentiment ne le rendait pas plus fort ? La jeune femme permit alors le contrôle de ses émotions. Kleve s’en rendit compte et elle le repoussa doucement. Elle lui lança un « Je suis désolée » qui ne lui ressemblait pas. Le soupire de son amant lorsqu’il l’appella et sa main qui attrapa son bras lui fit comprendre qu’elle n’avait aucune raison de ne pas lui faire confiance. Mais est-ce qu’elle était prête à tout lui dire ? Assise sur ses genoux, dos à lui, elle sentit sa tête se poser contre son épaule et ses mains venir jouer avec sa poitrine. Cath passa rapidement ses mains sur son visage pour chasser ses larmes.

« Je ne suis qu’une idiote. Je pleure devant toi alors que je me suis toujours promise de ne pas laisser paraitre mes sentiments… »

Elle dégagea les mains de Kleve de sa poitrine afin de pouvoir se retourner pour être face à lui. Pendant un moment, elle plongea son regard dans ses yeux bleus. Elle posa ses mains contre ses joues et essaya de lui faire comprendre qu’elle tenait à lui, mais plus qu’en ami… Elle ne trouva pas les mots alors elle espérait qu’il comprenne ce qu’elle tentait de lui dire. Il n’allait sans doute pas comprendre, mais ce n’était pas grave, elle voulait graver son visage dans sa tête au cas où Alvin arrive à mettre à exécution son plan…

« Ce serait trop long à te raconter, mais ne t’inquiète pas, ça va passer. J’ai simplement le contre coup de mon altercation avec Alvin… »

Elle lui fit un petit sourire avant d’aller chercher un baiser sur ses lèvres. Elle ne savait pas s’il avait comprit son message, elle ne savait pas si elle pouvait lui dire qu’elle commençait à être amoureuse de lui, mais elle savait qu’elle pouvait lui faire confiance pour oublier ce contre coup. Elle passa ses bras autour de son cou et joua avec ses cheveux. Elle murmura doucement :

« Fais moi rêver. »

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Si j'aimais en effet "m'envoyer en l'air" avec elle, elle était loin d'être la seule avec qui je le faisais. Je n'aurai aucune difficulté à trouver une porte à laquelle frappé en cas de problèmes entre nous deux. Mais bon, j'avais plus dit ça pour rigoler qu'autre chose, je n'allai pas lui faire la tronche même si ça m'emmerdait qu'elle ait aussi peu d'estime sur sa vie. Elle était importante pour moi, ça devrait lui suffit pour arrêter de jouer les martyres.

Il était donc douloureux pour moi de la voir pleurer, ce qui était rare en plus qu'elle soit dans un tel état. Je ne savais pas ce qui se passait dans sa tête, si elle avait peur que je la laisse tomber pour Alvin. Ce qui, au grand dieu, n'arrivera jamais. Ou sinon je me tirerai une balle dans la tête plutôt que de devoir supporter cet avorton.

- On est que tous les deux, tu peux te dévoiler autant que tu veux

Et ce n'était pas moi qui allait raconter aux atriens que Cathleen était une pleureuse. De toute façon ce n'était pas le cas. On avait tous un quota et celui de Cath avait été atteint.
Elle se retourna sur mes genoux, plantant son regard dans le mien, ses mains se posant sur mes joues. Elle ne disait rien, et je ne comprenais pas ce qu'elle voulait me dire. Ou bien je craignais de comprendre.
Elle finit par déclarer que c'était les effets secondaires de son petit duel avec Alvin.

- Je suis quand même inquiet

Répliqua t-il après le baiser. Elle souhaitais que je la fasse rêver. Si ce n'était que ça je pouvais aisément réaliser son souhait.

- A vos ordres mademoiselle

Je l'embrassais délicatement, posant mes mains sur ses hanches pour la soulever et l'allonger sur le canapé. Je déposai des baisers sur ses tatouages, guérissaient ses cicatrices, explorait son corps de mes mains. Je revenais vers son visage pour l'embrasser encore et encore jusqu'à ce que nous ne fassions plus qu'un.
Je me donnai corps et âmes pour la faire rêver, la serrant contre moi pour me fondre toujours plus en elle. Nos gémissements se répercutaient dans la pièce et je m'en fichai si quelqu'un entrait. De toute façon ce n'était pas la première fois qu'on faisait ça ici.

Je finissais par atteindre le septième ciel, comme disent les humains, et l'embrassai une dernière fois avant de me redresser pour m'asseoir.

- Alors...est ce que je t'ai fais rêver...?

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Cathleen & Kleve

Cath était dans un état pas croyable. Si un jour, elle pensait qu’elle craquerait devant Kleve, elle ne l’aurait pas cru. Pourtant, c’était ce qu’elle était en train de faire. Elle essaya de lui faire comprendre ce qu’elle ressentait pour lui, mais il ne semblait pas comprendre. Ou peut-être faisait-il semblant de ne pas comprendre ? La jeune femme soupira intérieurement. Elle savait bien que ça allait se passer comme ça, ça avait été toujours été comme ça. Elle planta son regard dans celui de Kleve avant de lui demander de ne pas s’inquiéter et de la faire rêver. Il reprit les jeux d’amour en la faisant basculer sur le canapé pour être au dessus d’elle. Bientôt, leurs gémissements s’unissèrent. Cath avait toujours aimé ses moments avec son amant. Elle savait bien qu’elle n’était sans doute pas la seule à partager son lit, mais elle n’avait jamais chercher à comprendre pourquoi il allait vers d’autres filles. Les lèvres de Kleve caressèrent ses tatouages, Cathleen se laissa aller dans le pur sexe qu’ils partageaient. Ils atteignirent le septième ciel en même temps et pendant une fraction de secondes, Cathleen se sentit libérer du poids de ses ennuies. Puis la douleur de son poignet, la scène avec Alvin, les coups d’Alvin, son visage tumifiée lui revient en tête et elle se laissa tomber sur le coté. Kleve lui demanda s’il l’avait fait rêver et cette remarque décrocha un sourire à la brunette.

« Pourquoi poses-tu la question ? Tu as peur que ce ne soit pas le cas ? »

Elle le cherchait, le taquinait, comme toute personne normal pourrait faire. Cathleen lui sourit doucement. Elle n’était pas toujours elle-même. Elle ne se montrait jamais comme elle était vraiment. Aujourd’hui, elle avait eu un moment d’égarement. Ses larmes en étaient la preuve. Elle se promit de pleurer que lorsqu’elle serait chez elle. Elle passa doucement une main dans les cheveux de son amant.

« Tu sais que j’aime nos moments passés ensemble… Je pense qu’on devrait le faire plus souvent… »

Cathleen lui fit de nouveau un petit sourire puis dans sa tête, elle revit la tête d’Alvin lorsque Kleve était arrivé sur les toits. Pourquoi se connaissaient-ils ? Comment ? Cath se redressa sur un coudre et demanda :

« J’ai une petite question tout de même. J’aimerais savoir pourquoi et comment tu connais Alvin ? C’est bizarre cette histoire quand même… »

Elle plongea son regard dans celui de son amant avant de lui faire le regard « T’as intérêt à tout me dire maintenant que tu m’as vu pleurer. »

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Je savais que j'étais performant dans ce domaine, sinon on ne m'en redemanderais pas. Et puis je pouvais compter aussi sur la franchise de Cath. Jusqu'à présent elle ne s'était jamais plainte là dessus. Je savais qu'elle me taquinait et gentiment je lui donnait une tape sur le bras.

- Aucunement, je m'occupe simplement du bien être d'une amie

Répliquais je avec un sourire en coin. Elle me confia qu'elle aimait les moments que l'on passait ensemble et voudrait le faire plus souvent. Je ne savais pas si elle parlait de ce que l'on venait de faire ou tout simplement de discuter. J'optais pour la seconde hypothèse, parce que quand même on couchait souvent ensemble.

- J'aime aussi ta compagnie, mais c'est vrai qu'entre ta vie de trag et la mienne, on pas vraiment le temps de discuter tranquillement

Et puis faut dire que j'étais aussi occupé de mon côté avec les entraînements des jeunes adetir et ma soeur que j'essayais de sauver d'elle même. Et maintenant j'avais en plus un démarqué à semer.
Cathleen se mit à reparler de lui, voulant savoir où je l'avais connu.

- Je te l'ai dit, j'étais parti aller me changer les idées dans un bar humain quand il est venu m'accoster. Il a essayé de me ridiculiser mais ça s'est retourné contre lui...du coup depuis il me colle au basque...et je crois qu'il a eu une sorte de coup de foudre

Conclus ai je en rigolant. Enfin ce n'était pas vraiment drôle. D'un côté c'était flatteur, Alvin était pas moche, loin de là, mais de l'autre c'était chiant d'être apprécié par un type pareil.

- Je l'ai menacé deux fois mais ça a l'air de l'avoir encore plus excité qu'autre chose...je t'avouerai que je sais pas vraiment quoi faire pour m'en débarrasser, car je suis persuadé qu'il va revenir à la charge

Rien que d'y songer ça me fatiguait d'avance. Peut être que Léandra le connaissait et pourrait m'aider. Entre démarqué, le monde était petit.

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Cathleen & Kleve

Cathleen n’avait jamais eu à se plaindre de Kleve. Les deux jeunes gens se connaissaient depuis longtemps maintenant. Ça avait toujours été purement sexuel entre eux. L’attirance qu’ils avaient eu l’un et l’autre les comblaient. Du moins, pour Cathleen. Depuis qu’elle connaissait Kleve et qu’ils avaient ces petits moments à eux, elle n’avait jamais été voir ailleurs. Elle venait de s’en rendre compte à ce jour. Alors qu’elle le taquinait, Kleve lui donna une petite tape sur le bras avant de lui dire qu’il s’occupait tout simplement du bien être d’une amie. La jeune femme continuait de lui sourire bien malgré elle. Elle savait qu’il s’occupait beaucoup de sa sœur, mais aussi des gens qui étaient autour de lui. Cath lui avoua qu’elle aimait beaucoup ces moments qu’ils passaient ensemble et Kleve le lui confirma. Il lui confirma aussi que leurs deux vies n’étaient pas vraiment tranquille et que c’était difficile parfois de discuter. La promesse que Cath avait fait au chef des trags lui revient en tête. Elle devait tout faire pour ramener Kleve dans le clan. Mais est-ce qu’elle pouvait vraiment lui demander cela ? Elle décida de lui parler franchement.

« Et pourquoi tu ne viendrais pas me rejoindre parmi les Trag Kleve ? Qu’est-ce que tu leurs reproches ? »

Elle savait qu’en posant la question, elle allait sans doute se prendre un mur, mais tant pis. Elle devait connaitre la raison pour qu’ensuite elle tente de l’expliquer au grand chef. Peut-être qu’il ne serait pas content, mais Cathleen n’avait pas l’intention de trainer de force son amant dans son clan. Elle se mit à parler de nouveau d’Alvin par la suite. Elle ne comprenait pas comment il avait pu s’attacher à Kleve. Ce dernier lui donna son explication avant de rigoler. Il trouvait ça drôle. La jeune femme était loin de trouver ça drole. Elle semblait être la seule à comprendre le petit jeu d’Alvin, mais elle se dit que Kleve allait sans doute le découvrir seul.

« Fais attention tout de même. Ce n’est pas parce que je le déteste, mais maintenant qu’il sait pour nous deux, il peut s’en servir… Et puis, si tu le crois de nouveau, il va sans doute te parler de moi… Lancer des rumeurs sur moi, c’est sa spécialité. »

La bonne humeur de Cathleen s’était envolée. Elle attrapa son pantalon noir au moment où Kleve lui dit qu’il avait menacé Alvin plusieurs fois, mais que ce dernier semblait s’attaché plus qu’autre chose. Elle passa son pantalon et se retourna vers son amant.

« Bien sûr qu’il va revenir à la charge. Qui ne voudrait pas être avec un bel homme comme toi. »

Sa voix était amère. Elle pourrait aussi bien jouer la fausse et aller vers quelqu’un d’autre, juste pour essayer de rendre Kleve jaloux, mais elle n’était même pas sûr que cela fonctionne. De plus, elle ne savait pas si elle en serait capable. Elle resta là debout, dans cette pièce pourrie, dans cette maison pourrie. Peut-être que Kleve allait comprendre le message et peut-être allait-il lui dire que ce n’était pas possible ? Sans doute, mais Cath n’acceptera jamais qu’Alvin gagne contre elle. La guerre était déclarée. Puis, elle lança :

« Si tu le revois, je te promets que nos parties de jambes en l’air, c’est terminé. »

Ces mots lui tranchaient la gorge, mais elle espérait le faire réagir…

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Rejoindre les trags ? Je regardai Cath comme si elle était folle. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle me pose cette question. Il était vrai que ce clan avait essayé de me recruter mais j'avais refusé. Obéir à quelqu'un ? Non merci. Et si c'était pour finir dans le même état qu'elle, non merci. J'étais bien où j'étais, libre de mes mouvements, juste à exercer mon devoir d'adetir.

- Je ne leur reproche rien, c'est juste pas mon truc toute cette organisation, j'obéis à untel et si t'es pas content je te casse le poignet...Cath t'es qu'une pionne dans tout ça, juste un petit chien qui suis les ordres et ça, ça me sidère

C'était son choix alors je n'allai pas lui faire un sermon, et puis à mon avis on ne quittait pas les trags comme ça. Elle était rien du tout dans tout ça, comparé à Alvin qui était un trésor pour eux. Ses petits copains ne la vengeront pas si il lui arrivait quelque chose.

- Pour la millième fois...Je m'en fous de ce qu'on dit sur toi Cathleen !!

Je commençais à m'énerver et attrapa mes vêtements avant de me lever pour les remettre. Cath en fit de même tout en me répondant que Alvin reviendrait à la charge, car on ne pouvait me résister. Je ne savais pas vraiment si elle disait ça sérieusement mais le ton de sa voix était amère.
Je me tournai vers elle, alors qu'elle me menaçait de ne plus coucher ensemble si je le revoyais. Je ne demandais que ça de ne plus le revoir mais sa menace ne me plaisait pas.

- Tu te prend pour qui ? Tu crois que c'est parce qu'on baise ensemble que tu peux me donner des ordres ? Si tu l'a pensé et bien tu me connais très mal ma vieille

Répliquais je froidement en sondiv. Je ne jouais pas sur ce coup là, et attrapai ma boîte de soin avant de rajouter.

- La prochaine fois tu te soignera toute seule

Sans même un aurevoir, je me dirigeai vers la sortie cachée.

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Cathleen & Kleve

Cathleen savait qu’elle allait lancé un sujet qui allait fâcher. On lui avait demandé de recruter Kleve. Si au départ, sa mission aurait pu passer avant ses propres intérêts, à ce jour, ce n’était plus le cas. Bien sûr qu’elle n’était qu’un pion dans la hiérarchie Trag, mais après tout, elle n’était que bonne à ça.

« Je vais te dire, on m’a souvent proposer de monter en grade, et je ne l’ai pas fais. Ce n’est pas moi. Je suis un soldat et j’obéis. Je sais que les Trags n’ont pas un avis positifs des Atriens, mais au final, heureusement que nous sommes là non ? »

Lorsqu’elle lui parla de nouveau d’Alvin, elle sentit la tension montée d’un cran. Elle n’aurait pas dit. Kleve lui balança en sondiv qu’il s’en fichait des rumeurs sur elle. Cathleen le regarda sans rien dire. Est-ce qu’il allait vraiment ne pas en prendre compte des rumeurs lorsqu’un jour, ces dernières vont le concerner. Peut-être qu’il s’en fichait aussi ? Pour ne pas enivrer les choses, elle décida plutôt de passer son pantalon. Elle continua de parler d’Alvin et lorsqu’elle menaça Kleve de ne plus le voir, elle se rendit compte de son erreur. Jamais elle ne l’avait vu en colère. Jamais elle n’avait vu comment les gens la percevaient au quotidien : Colérique, méchante… Kleve lui lança une réplique qui blessa la jeune femme. Elle recula de quelques pas lorsqu’il attrapa la boite de soins. Il lui lança alors qu’elle devra se soigner toute seule la prochaine fois. Elle le vit se diriger vers la porte. Contre toute attente, elle se mit à trembler. Il faut qu’il sâche, il faut qu’il sache.

« Je t’aime ! » cria-t-elle en sondiv lorsqu’elle le vit disparaitre.

Les mots traversèrent ses lèvres avant qu’elle n’ai le temps de les arrêter. Pourquoi ? Elle ne savait pas. Elle n’avait pas envie de voir partir, elle n’avait pas envie de mettre à exécution sa menace. Elle courut vers la sortie cachée et le rattrapa au moment où la pluie commença à tomber sur eux. Elle lui attrapa le bras pour le forcer à se retourner vers elle. Ses cheveux se plaquant contre son visage, Cath essaya de trouver les mots pour justifier ce qu’elle venait de dire. Elle venait de briser un peu plus sa carapace. Face au regard de Kleve, elle se demanda si elle ne devait pas nier ce qu’elle venait de dire. Non. Ce n’était pas ce qu’elle devait faire la situation serait pire. Elle reprit en sondiv :

« Bon… Je crois que mes explications ne seraient pas clairs. Je ne sais pas ce qui m’arrive… Mais je sais une autre chose, j’ai pas envie de mettre ma promesse à exécution. Je n’ai pas envie que tu te retrouves avec Alvin. Il est mauvais pour tous. Je n’arrive pas à comprendre ce qu’il est réellement. Mais finit de parler d’Alvin… »

Cathleen leva les yeux vers Kleve. Il n’avait rien dit, il n’avait pas bouger. La pluie les mouilla un peu plus chacun d’eux. La jeune femme n’avait pas enlever sa main du bras de son amant. Ce sentiment d’angoisse et de panique monta en Cath comme sa colère. Elle était en colère contre elle-même. Elle s’était promise de ne jamais montrer ses sentiments. La jeune femme décida de lâcher le bras de son amant et de faire un pas en arrière. Elle prit son poignet blessé entre sa main valide. La pluie tomba de plus en plus fort. Kleve n’avait toujours rien dit depuis quelques minutes. Le courage de Cath la lâcha et la jeune femme sentit son espoir diminué. Elle ajouta :

« Mais ce que je viens de dire n’a pas d’importance. Oublie tout. »

Cath s’éloigna un peu plus de Kleve. Sa conversation avec Leandra lui revient à l’esprit. Cette dernière avait flashé sur Kleve, mais étant humaine il y avait peu de chance pour que le jeune homme succombe à son charme. La pluie continue de tomber plus dru que jamais. Cath, en débardeur, sentait la fraicheur de l’eau traverser son vêtement. Le silence de Kleve l’angoissait plus qu’autre chose. Qu’est-ce qu’il lui arrivait à elle, la femme qui n’aimait personne et que tout le monde détestait ?

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Si ça lui plaisait d'être un simple soldat et de se contenter d’obéir, c'était son choix. Moi, ce n'était pas mon genre d'attendre que l'os soit lancer. Je n'appréciais pas les Trags, mais je ne les détestaient pas non plus. Tant qu'ils restaient loin de Moon pour ne pas chercher à l'enrôler.

- Heureusement ? A part faire des attentats vous servez pas à grand chose

Soufflais je. Entre les Red Hawks et eux, il n'y avait pas de grandes différences. Chacun voulait faire péter l'autre avec la violence. La paix ne risquait pas de s'installer avec un camp pareil.

Ce qui m'énervait plus, c'était que malgré toutes mes paroles et notre relation, Cath doutait de moi. Jamais je ne la laisserai tomber parce que untel aurait dit ça sur elle. J'en avais rien à faire de ce que pensait les gens. Avant de dire des mots que je pourrais regretter je décidait d'en finir pour aujourd'hui. Alors que je sortais, je l'entendis confesser quelque chose que j'aurai pas voulu savoir.
Je fermai les yeux en soupirant, levant les yeux au ciel qui s'était assombrit avant de sentir les gouttes d'eaux.
Je sentis une main m'attraper et me tourner, croisant le regard de Cath. Qu'est ce que je devais lui dire ? J'étais incapable de sortir quoique se soit, car peu importe la réponse elle serait négative. Je ne l'aimai pas, du moins pas comme elle, elle m'aimait.
Alvin revenait sur le tas, encore une fois. Je me retenais de la frapper car j'en avais assez d'entendre son nom à celui-là.
Finalement le plus simple serait sans doute d'oublier, mais c'était pas quelque chose de réalisable. L'amour ça ne s'oubliait pas. Ça nous dévorait de l'intérieur même après que tout soit brisé.

- Je ne peux pas oublier, et toi non plus. J'essayai de croire que je me faisais des idées sur tes sous entendus...

Je faisais un pas vers Cathleen. Trempé, elle avait l'air encore plus misérable et n'avait rien à voir avec celle que je connaissais : fière et forte.

- Je t'aime aussi Cath, mais pas comme tu le voudrais...

J'esquissais un sourire désolé avant de rajouter.

- Et je ne pourrai jamais me retrouver avec Alvin car j'aime déjà quelqu'un. Même si il n'est plus là, il est partie avec mon coeur pour toujours

Elle n'avait jamais eu connaissance de l'existence de cet amour que j'avais eu pour quelqu'un. Je parlais aussi il faut dire, peu, de Calvin. C'était un souvenir douloureux même si il était remplie de bonheur. Peu importe le nombre de personne qui passait dans mes bras, ça ne serait jamais les siens.

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Cathleen & Kleve

Cath sentit son cœur défaillir au moment où Kleve se retourna vers elle. Elle savait déjà d’avance qu’elle serait l’issue de cette conversation. La pluie continua de tomber sur eux. La jeune femme écouta ce que Kleve lui dit. Il ne l’aimait pas comme elle l’aimait. Un premier coup. L’atrienne croisa les bras contre sa poitrine pour se protéger de la pluie et éviter de trembler de froid. Elle avait fait un pas en arrière, mais Kleve avait fait un pas en avant. Elle continua de le regarder. Elle se rendit compte qu’elle était vulnérable à ses cotés. Maintenant qu’il savait ce qu’elle ressentait, elle se sentait vider. Il était bien présent ce sentiment. Cathleen sentait qu’elle se fissurait intérieurement. Alors qu’elle lui dit qu’il devait oublier ce qu’elle venait de dire, Kleve lui dit qu’il ne pourrait pas oublier et qu’elle non plus. Il lui dit qu’il pensait se faire des idées sur les sentiments de la jeune femme. La jeune femme baissa les yeux.

« Je sais… Mais essaye d’oublier quand même. Je ne sais pas ce que j’ai ce soir… »

Elle ne le regarda pas non plus lorsqu’il lui dit qu’il l’aimait aussi, mais pas comme elle le voudrait. La jeune femme sentit son cœur se fendre un peu plus puis ce sentiment d’être un peu moins atrienne ou humaine, au choix. Son regard se changea en un regard bleu glacé. Kleve lui dit qu’il ne pourrait pas aimer quelqu’un d’autre, peu importe le nombre de personne qui passaient dans ses bras. Quelqu’un avait ravit le cœur du jeune homme et il ne l’avait pas oublié. Cathleen ne savait si elle devait se sentir désolée ou pas… Un éclair traversa le ciel pour illuminé le visage de la jeune femme.

« Je suis désolée pour toi Kleve…

Elle était sincère malgré le fait qu’une nouvelle énergie colérique la traversait. Elle retrouvait son coté méchante et sans cœur. Elle devait mettre de coté ses sentiments pour Kleve, c’était pour sa survie. Elle regarda autour d’elle pour être sur qu’il n’y avait personne. Ne manquait plus qu’une rumeur vienne la discriminé encore plus pour que sa vie soit une fois de plus en danger. Elle continua de serrer ses bras contre sa poitrine et s’avança vers Kleve. Cathleen se mit sur la pointe des pieds pour poser ses lèvres contre celles de son amant.

« Je suis désolée d’avoir eu ce moment de faiblesse ce soir… Oublie tout ce que je viens de te dire, prenons nos distances pendant quelques temps… Je crois que c’est le mieux pour tout le monde. »

Elle fit un nouveau pas en arrière et regarda son amant. Sa décision lui brisa le cœur. Elle était bien avec Kleve, mais ce qui se passait maintenant, elle devait le faire elle-même, mettre de coté ses sentiments. Si les Trags apprenaient ce qui venait de se passer, elle passerait un mauvais quart d’heure.

« J’espère que tu trouveras quelqu’un pour te faire vivre quelque chose d’aussi fort que la dernière personne avec qui tu as passé du temps…

Sentant que les larmes aux yeux lui montaient, elle décida de partir. Elle ne prit même pas la peine de récupérer sa veste dans la vieille maison. Elle se mit à courir dans les rues, la pluie frappa son visage. Ses sentiments se mélangèrent dans sa tête. Elle avait envie de frapper quelqu’un. Alvin aurait été la cible idéale, mais pour le trouver, ce ne serait pas du gâteau. Elle ralentit et trouva l’entrée d’un bar. Les Atriens tenaient bien l’alcool, mais Cathleen tenait à se souler jusqu’à tomber dans l’inconscience. Cette journée était trop compliquée émotionnellement… Elle entra dans le bar, les hommes la regardaient comme si elle était la dernière des femmes nées. Elle était trempée de la tête aux pieds, ne portait qu’un débardeur qui était mouillée et elle avait une tête qui faisait peur. La jeune femme traversa la salle sans regarder autour d’elle et commanda la boisson la plus forte qui se trouvait dans ce bar. Oublier pour mieux se rappeler le lendemain…

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Ce n'était pas plaisant de repousser Cathleen. C'était une atrienne formidable et mignonne, mais lui avouer quelque chose que je ne ressentais pas serait encore plus horrible. J'étais certains qu'elle arriverait à passer cette étape, c'était une femme forte. Et un autre homme arrivera à la faire chavirer. Elle l'avait dit elle-même sur mon compte : qui pourrait me résister ? C'était aussi ce que je me disais en voyant les atriennes s’additionner. Certaines étaient juste de passage et d'autres comme Cathleen ou Amethyst étaient aussi de bonnes amies avec qui j'aimais passer du bon temps.

- Ce n'est pas...

Commençais je avant de me taire. Ce n'était pas un moment de faiblesse, c'était juste qu'elle n'avait pas pu continuer de contenir ses sentiments une fois qu'elle avait mit le mot dessus. Ce n'était pas évident de se l'avouer lorsqu'on pensait n'avoir pas coeur. D'être simplement remplies de colère et de rage.

- Si tu pense que c'est le mieux pour toi...

Je n'avais pas envie qu'on s'éloigne mais si ça lui permettait de réfléchir je n'allai pas la forcer à me voir. Je la regardais partir en courant sous la pluie, sans doute allait elle se vider la tête dans un bar.
Je retournai dans la maison pour récupérer la veste qu'elle avait laissé. Je lui rendrai plus tard ou la déposerai devant chez elle. Je me rendais ensuite chez moi. Je soupirai en ne voyant aucune trace de Moon mais je n'avais plus de force pour ce soir. Je me déshabillai en chemin jusqu'à la salle de bain, laissant mes vêtements trempés sur le sol pour un bon bain chaud.
Alors que je m'allongeai dans l'eau, et me détendais en fermant les yeux. Ceux océanique de Alvin me faisait face à nouveau. Où es tu Atria ?

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FIN

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